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REPUBLIQUE DU BURNDI
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
AVEC L’APPUI TECHNIQUE DE L’OMS
Mai, 2009
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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION 5 PROFIL DU PAYS 5 PRESENTATION DU SECTEUR DE LA SANTE 8 APERCU GENERAL DANS LE CADRE DU 13 PARTENARIAT LE POINT SUR LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME 15 LE PLAN STRATEGIQUE DE 2008-2012 22 PLAN D'ACTION ET BUDGET 2008 - 2012 47 ADMINISTRATION ET GESTION DU PNILP 71 SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION 71 CONCLUSION 72 REFERENCES 73
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LISTE DES ABBREVIATIONS
ABC Association à Base Communautaire ACF Action contre la Faim ACT/CTA Combinaison Thérapeutique à base des dérivés d’artemisinine ALUMA Action pour la Lutte contre la Malaria AS+AQ Artésunate + Amodiaquine BM Banque Mondiale BPS Bureau Provincial de la Santé CAMEBU Centrale d’Achat de Médicaments Essentiels du Burundi CAMENGO Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels de Ngozi CAP Connaissances, Attitudes et Pratiques CCC Communication pour le Changement de Comportement CCM Country Coordinating Mecanism CHUK Centre Hospitalier Universitaire de Kamenge CORDAID Catholic Organization for Development Aid CPN Consultation Prénatale CPS Consultation Préscolaire CPSD Concertation des Partenaires de la Santé pour le Développement CQ Chloroquine CS/CDS Centre de santé DDT Dichloro Diphényl Trichloréthane EPISTAT Service d’Epidémiologie et des Statistiques FBU Franc Burundais FRP Faire Reculer le Paludisme FS Formations sanitaires GFATM/FMSTP Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le
Paludisme GVC Groupe des Volontaires Civils HAR Hôpital à activité réduite HMK Hôpital Militaire de Kamenge IDH Indice de Développement Humain IEC Information Education Communication IMC International Medical Corps INSP Institut National de Santé Publique LMTC Lutte contre les Maladies Transmissibles et Carentielles Moustiquaire imprégnée d’insecticides MIILDASLDAs Moustiquaire Imprégnée dinsecticides à Longue Durée d’Efficacité MSH Management Sciences for Health MSP Ministère de la Santé Publique OBC Organisation à Base Communautaire OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisation Non Gouvernementale PCIME Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant PCR Polymerase Chain Reaction PEC Prise en charge des cas PEV Programme Elargi de Vaccination PIB Produit Intérieur Brut PID Pulvérisations intra domiciliaires
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PMA Paquet Minimum d’activités PNDS Programme National de Développement Socio sanitaire PNILP Programme National de Lutte contre le paludisme PNS Politique Nationale de Santé PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPTE Pays Pauvres Très Endetté PSI Population Services International RBM RPGH
Roll Back Malaria Recensement Général de la Population et de l’Habitat
S&E Suivi et Evaluation SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise SIMR Surveillance Intégrée de la Maladie et de Riposte SNIS Système National d’Information Sanitaire SP Sulfadoxine – Pyriméthamine TPI Traitement Préventif Intermittent TPIi Traitement Préventif Intermittent du jeune enfant (moins d’un an) TDR Test de Diagnostic Rapide UE Union Européenne UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UNITAID
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I. INTRODUCTION Le paludisme demeure une priorité de santé publique dans le monde et particulièrement en Afrique subsaharienne de par son fardeau très élevé. En 2006, l’OMS a estimé que près de 247 millions de cas de paludisme sont survenus dans le monde, résultant en près d’un million de décès. Près de 60% de ces cas et plus de 80% des décès ont concerné l’Afrique sub Saharienne (Rapport mondial sur le paludisme, OMS, 2008). A cela il faut ajouter les pertes économiques énormes engendrées par le paludisme : 12 milliards de dollars en 2000 (Sachs et coll.). Le paludisme est maintenant perçu à juste titre comme un facteur d’aggravation de la pauvreté, une cause d’inégalité et un frein au développement. Le plan d’action mondial de lutte contre le paludisme qui réaffirme les cibles du plan stratégique mondial 2005 – 2015 de FRP vient de fixer une feuille de route pour réaliser la vision des partenaires de FRP, avec l’élimination du paludisme comme cible ultime pour tous les pays endémiques, en vue de préparer l’éradication de la maladie dès que possible. Le présent plan stratégique 2008 – 2012 de lutte contre le paludisme au Burundi trace la feuille de route du pays pour relever le défi de l’élimination du paludisme. Il tient compte des évaluations récentes sur les interventions en cours, et de la feuille de route du Partenariat FRP. Faisant sien l’Appel du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Accès Universel aux interventions essentielles d’ici 2010, le Gouvernement du Burundi entend, à travers la mise en œuvre de ce plan stratégique de deuxième génération, intensifier ses efforts de lutte afin de réaliser la couverture universelle des interventions clés d’ici fin 2010, et de maintenir ces couvertures jusqu’en 2015 et au-delà. Ce plan s’articule autour des axes stratégiques suivants :
� Mise en place de l’accès universel à un paquet intégré d’interventions pour l’impact � Capacitation des individus et des communautés � Mise en place des systèmes d’appui intégrés, y compris le renforcement des capacités
gestionnaires et managériales à tous les niveaux, sur la base du principe des « Trois en Un » (Three Ones).
Ce plan va englober l’ensemble des provinces dès le début de la mise œuvre. Le financement du plan aussi bien que tout le processus de gestion des fonds se fera dans un esprit de partenariat.
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II. PROFIL DU PAYS 1. Situation géographique Le Burundi est un pays montagneux et enclavé, situé en Afrique centrale au Nord-Est du Lac Tanganyika, il fait partie du groupe des pays dits des « Grands Lacs ». Il est limité au Nord par le Rwanda, à l’Est et au Sud par la Tanzanie et à l’Ouest par la République Démocratique du Congo. Sa superficie est de 27 834 km2 incluant la surface des eaux territoriales. Le pays est situé entre 2°45 et 4°26 de latitude Sud et, 28°50 et 30°53 de longitude Est. Sur le plan relief, le pays présente trois ensembles topographiques :
- les plaines et les dépressions périphériques qui font les zones de basse altitude entre 760 et 1400 mètres ;
- les plateaux centraux entre 1400 et 2000 mètres ; - la Crête du Congo Nil culminant à une altitude de 2670 mètres (Mt HEHA).
Le Burundi n’a pas d’accès à la mer. 2. Données climatiques Le Burundi connaît 4 saisons à savoir, une petite saison de pluies d’octobre à décembre, une petite saison sèche en janvier - février, la grande saison des pluies de mars à mai et la grande saison sèche de juin à septembre. Les régions basses enregistrent de faibles précipitations, tandis que les régions hautes enregistrent les plus fortes. Une grande partie du pays se trouve en zone thermique tempérée. Les températures moyennes oscillent autour de 22°C et 15°C. 3. Ecosystème, données environnementales L’aménagement des marais et l’irrigation sont essentiels dans le développement agricole au Burundi. La superficie des marais se chiffre à 117.993 hectares dont 81,4 hectares exploités soit 68.99% (SHETA T, 1999) La densité de la population rurale au niveau des terres arables atteint 779 habitants au km² et les surfaces irriguées représentent 6.7% des terres cultivées (World Bank, WDI, 2001). Les forêts occupent 3.7% de la superficie du pays et le taux moyen de déforestation atteint 10% (World Bank, WDI, 2001).
4. Données démographiques Le Burundi est habité par trois grands groupes ethniques, qui sont les Bahutu, les Batutsi et les Batwa avec la particularité de partager la même langue et la même culture. La population totale est de 8030618 habitants selon le recensement d’août 2008 avec un taux d’accroissement annuel de 2,9%. Les femmes enceintes représentent 4,8% de la population, tandis que les enfants de moins de 5 ans représentent 18,32% (RGPH 2008). Un important mouvement de retour des réfugiés a été noté en 2007. La densité moyenne actuelle de la population se situe à 289 habitants au km². Plus de 90% de la population vie en zone rurale. L’habitat est de type dispersé ce qui rend difficile la distribution de certains services comme l’eau et l’électricité ainsi que la fourniture de services de santé. 5. Routes, télécommunications, infrastructures Le réseau routier du Burundi est vieux en général. La plupart des provinces sont reliées par des routes macadamisées encore en bon état. Les routes intercommunales sont pour la plupart praticables en saison sèche et se détériorent pendant la saison pluvieuse
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Les pistes rurales sont aussi praticables. L’entretien du réseau routier est assuré par une direction des routes logée au Ministère des Travaux Publics mais a des ressources limitées 6. Type de pratique agropastorale Le Burundi est un pays essentiellement agricole. L’agriculture du Burundi repose sur deux grands types de productions : la culture de rente faite essentiellement de café et la culture vivrière composée essentiellement de la culture du riz et du manioc. L’aménagement des marais et l’irrigation sont essentiels dans le développement agricole au Burundi. La superficie des marais se chiffre à 117.993 hectares dont 81.4 hectares exploités soit 68.99%(SHETA T, 1999). 7. Indices socio-économiques La crise socio-politique de 1993 a détérioré les conditions de vie de la population et l’économie du pays continue d’en subir les conséquences économiques ainsi que la suspension de l’aide bilatérale. Le rapport sur le développement humain 2002 du PNUD classe le Burundi au 171ème rang mondial sur 173 avec une espérance de vie à la naissance en 2000 de 40,6 ans, un taux d’alphabétisation en 2000 de 48%, un taux brut de scolarisation en 1999 de 18%, un PIB par habitant (PPA) en 2003 de moins de 1101 dollars US et un indicateur du développement humain (IDH) de 0,313. Les populations vivant en dessous du seuil de pauvreté sont passées de 40,3% à 67.7% entre 1993 et 1999. Les autres indicateurs socio-économiques relevés dans diverses enquêtes présentent les caractéristiques suivantes: - Le taux de mortalité infanto juvénile était de 176%o en 2005 - Le taux de mortalité infantile est de 120 %o en 2005 - Le taux de mortalité maternelle de 615 %o en 2005 - Le taux de scolarisation d’environ 56% en 2003 III. PRESENTATION DU SECTEUR DE LA SANTE
1. Organisation du Ministère de la Santé Publique Le Ministère de la Santé Publique est structuré en 3 niveaux, avec des rôles bien définis pour la mise en œuvre du plan national de développement socio – sanitaire (PNDS) : - Le niveau central composé du cabinet du ministre et des directions et services centraux qui ont la
tache d’apporter l’appui normatif et stratégique au système de santé; - Le niveau intermédiaire qui regroupe 17 provinces sanitaires administrées par un bureau provincial
de la santé (BPS) dirigé par un médecin. Le BPS apporte l’appui technique au niveau périphérique; - Le niveau périphérique est constitué par les districts de santé dont la mise en place est entrain de
se faire actuellement avec un réseau de centre de santé tout autour. Il existe pour le moment 45 districts de santé dont le niveau de fonctionnalité diffère d’un district à l’autre. Les centres de santé sont estimés actuellement à plus de 660 dont plus de 90% sont publics et confessionnels. Le centre de santé dirigé par un technicien médical et apporte l’appui opérationnel aux organes de base. Le centre de santé dispose d’une aire géographique qui est son rayon de responsabilité situé à environ 10 km autour du centre et couvrant une population d’environ 10 000 habitants, mais cette situation est variable d’une région à une autre.
1 PNUD 2003
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Jusqu’en 2008, il n’existait pas de programme national de lutte contre le paludisme proprement dit. La lutte contre le paludisme s’organisait au sein de la direction Programme de Lutte contre les Maladies Transmissibles et Carentielles qui elle-même dépendait de la direction des services et programmes de santé qui est sous la tutelle de la direction générale de la santé. Depuis le mois de janvier 2009, un programme national intégré de lutte contre le paludisme (PNILP) a été créé et ses différents organes de fonctionnement sont entrain de se mettre en place. (voir annexe : organigramme du MSP) 2. Politique nationale de santé Le but de la politique nationale de santé est d’améliorer l’état de santé de la population non seulement parce que c’est un droit humain, mais aussi pour permettre la relance de l’économie et la diminution de la pauvreté en maintenant le capital humain en bonne santé. La réduction de la mortalité maternelle et infanto juvénile figure parmi les objectifs prioritaires de la politique nationale de santé pour la période 2005-2015, ce qui est en droite ligne avec les OMD (PNDS 2006-2010) 3. Problèmes de santé prioritaires Le paludisme représente le premier problème de santé publique au Burundi.
4. Réformes du système de santé Une politique de reforme du système de santé comprenant une décentralisation et mise en autonomie est en cours et consiste à redéfinir les districts qui correspondaient auparavant aux secteurs de santé qui sont définis par un certain nombre de centres de santé avec leur aire de couverture dans le cadre des SSP en prenant en compte les interventions des partenaires. Cette réforme devrait permettre une meilleure planification et gestion des activités de santé à tous les niveaux. 5. Analyse du système de santé 5.1. Organisation du système national de santé Le système de santé du Burundi est de type pyramidal à 3 niveaux. Un système référence recours s’organise entre les trois niveaux suivants: - Premier niveau de contact: CS de type B1 desservant 18.000 habitants, CS de type B 2 et les
hôpitaux à activité réduite (HAR) qui desservent 30 000 habitants.
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- Deuxième niveau : 27 hôpitaux de première référence situés aux chefs-lieux de provinces ou dans les secteurs et classés en deux catégories : les hôpitaux de première référence de base (1B) et les hôpitaux provinciaux ou hôpitaux de première référence renforcée (1R).
- Troisième niveau : 5 hôpitaux nationaux ou hôpitaux de deuxième référence. Ils dispensent des soins médicaux et chirurgicaux. Il existe deux hôpitaux spécialisés (Centre neuropsychiatrique de Kamenge, Sanatorium de Kibumbu des tuberculeux). On relève en plus le Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK) et l’Hôpital Militaire de Kamenge (HMK).
5.2. Application du paquet minimum d’activités Un document de norme déterminant le paquet minimum d’activités incluant aussi les différentes interventions clés de prévention et de prise en charge du paludisme à différents niveaux a été validé en février 2007. 5.3. Système national d’information sanitaire Les performances du système national d’information sanitaire constituent un atout pour le suivi de la morbidité et de la mortalité, avec un taux de complétude de l’ordre de 83% (PNDS 2006 -2010). Cependant, des efforts restent à faire dans le cadre de la rétro information et de l’utilisation des données pour la prise de décision. Il est aussi un besoin d’adapter les outils de collecte des données pour qu’ils prennent en compte les informations nécessaires au suivi des interventions clés de prévention et de prise en charge des cas de paludisme. 5.4 Systèmes de gestion des approvisionnements en médicaments et fournitures L’approvisionnement en médicaments essentiels est assuré par une centrale d’achats de médicaments essentiels (CAMEBU) en fonction de la liste des médicaments essentiels du MINISANTE. Il existe une autre centrale privée décentralisée dans la province de NGOZI (CAMENGO). Les pharmacies de gros jouent aussi un rôle important dans ce processus. L’estimation des besoins en médicaments et petits matériels est faite par les Bureaux Provinciaux de Santé et la CAMEBU utilise ces estimations pour faire les commandes (MSH) et la périodicité des commandes n’est pas définie. Le contrôle de qualité des médicaments à l’entrée est assuré en collaboration avec les laboratoires étrangers. 5.5. Système de suivi et évaluation, y compris la recherche opérationnelle Le système de suivi évaluation souffre de faiblesses et de contraintes évidentes : - Il n’existe pas de Plan national de suivi et évaluation - Il n’y a pas de plan de suivi et évaluation pour le paludisme - Il n’y a pas de véritable coordination des activités des partenaires qui par conséquent mènent
activités de façon disparate - L’absence de base de données sur paludisme handicape fortement le suivi évaluation des activités
de lutte contre cette maladie - La recherche opérationnelle souffre du manque de ressources financières
5.6. Ressources humaines dans le secteur de santé La crise des ressources humaines qui affecte de nombreux pays endémiques n’a pas épargné le Burundi. Les ressources humaines dans le secteur de santé du Burundi sont limitées. En 2003 on
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comptait 343 médecins, 2101infirmiers et 68 pharmaciens. Respectivement 80% et 50% des médecins et infirmières sont à Bujumbura (PNDS). Les médecins spécialisés sont rares tant dans les spécialités médicales que de la santé publique. La démotivation généralisée a conduit une raréfaction de personnel de santé malgré un nombre important de médecins diplômés chaque année (50) ainsi que le personnel produit par les écoles paramédicales. Le personnel reste inégalement réparti, avec une grande concentration à Bujumbura et dans les grandes villes du pays, au détriment du milieu rural où habite la grande partie de la population. La plupart des centres de santé de l’intérieur du pays sont dirigés par un seul infirmier, ce qui représente une charge de travail importante. Les différents programmes ou projets du Ministère de la Santé Publique ont mis en place des agents de santé communautaires qui appuient les services de santé dans la lutte contre les grandes endémo-épidémies au niveau communautaire mais dont la coordination n’est pas souvent assurée. 5.7. Allocation budgétaire de l'Etat à la santé et mesures exceptionnelles prises par l'Etat vis à vis du secteur de santé La proportion du budget de l’Etat alloué à la santé a affiché une tendance à la baisse au cours des 15 dernières années jusqu'à se retrouver en-dessous de 2 % en 2005 comme le montre la figure ci-dessous. Actuellement, ce budget est en constante augmentation et se situe actuellement autour de 6% en 2008 et probablement pourra atteindre la cible d’Abuja qui fixe à 15% le budget que les Etats africains devaient consacrer à la santé en vue de faire face aux trois grandes endémo-épidémies.
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Budget MSP Budget LMTC
(Source : PNDS 2006 – 2010) Le LMTC au sein duquel a évolué le PNILP n’a commencé à être inscrit séparément au budget de l’Etat qu’en 2003, mais représente moins de 1% du budget du MSP (revu plan stratégique 2002-2007). 5.8. Programmes de santé prioritaires mise en œuvre et leur synergie par rapport à la lutte contre le paludisme Les programmes de santé et autres stratégies prioritaires de santé actuellement mis en œuvre et qui sont susceptibles d’offrir des synergies avec le PNILP sont notamment : la stratégie de la PCIME, en particulier la PCIME communautaire, le Programme national de santé reproductive, le Programme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre, le Conseil National de lutte contre le SIDA, le Programme Elargi de Vaccination, ainsi que le Programme national de lutte contre l’onchocercose. Il existe un cadre de collaboration entre le PNILP et les programmes comme PNSR, PEV dans la distribution de moustiquaires. La couverture des centres de santé en microscopes est aussi assurée par le PNLT, en plus de ceux offerts par le PNILP.
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IV. APERCU GENERAL DANS LE CADRE DU PARTENARIAT 1. Degré de décentralisation et d'implication de la population Depuis 2002, le gouvernement du Burundi a placé touts les structures de santé du Burundi en autonomie de gestion (hôpitaux et centres de santé). Cette décision est un engagement de décentraliser le plus possible la gestion et les décisions ainsi que les modes de planification. Une longue expérience de cette gestion a été conduite par l’ONG CORDAID dans la province de Bururi via les pharmacies communautaires. Les bénéficiaires ont été très largement impliqués à travers les comités de santé. Aujourd’hui ce mode d’implication des bénéficiaires est en vigueur sur tout le territoire national piloté essentiellement par les ONG 2. Partenariat avec la société civile (ONG, autres OBC) Les ONG et ABC sont des grands partenaires du système de santé du Burundi. En effet depuis la crise de 1993 les ONG du secteur médical ont joué un rôle important dans l’aide médical d’urgence notamment en apportant les soins de santé et nutritionnel aux personnes très vulnérables regroupées dans des camps de déplacés. Leur contribution dans le financement de la santé est importante en sachant que près de 80% des soins au Burundi sont financés par les aides extérieures. 3. Coordination du développement du partenariat dans le contexte de la coopération bilatérale ou multilatérale La lutte contre le paludisme fait intervenir beaucoup de partenaires notamment le Fonds Mondial pour le lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (FMSTP), l’UNICEF, l’OMS, Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (IMT), UNITAID, Coopération Chinoise, DFID, etc. La coordination de tous ces intervenants est handicapée par une absence de cadre adéquat de centralisation de toutes les activités. L’approche SWAP n’est pas encore une réalité et le Ministère de la Santé Publique envisage d’en faire un outil de mobilisation des ressources. 4. Contribution du secteur privé Le secteur privé joue un rôle important dans le système de santé du Burundi. Il est plus développé dans la ville de Bujumbura et l’est moins à l’intérieur du Pays. Concernant le paludisme, ce secteur pourrait jouer un rôle important car il draine beaucoup de patients (33% des structures de santé sont privés).Un cadre approprié pour impliquer ce secteur dans les directives de traitement du paludisme au Burundi devrait rapidement se mettre en place. D’autres secteurs privés comme l’industrie ne semblent pas être bien impliqués dans la santé 5. Collaboration avec les pays de la sous région EANMAT (East African Network for Monitoring of Anti Malarial Treatment)
• Appui technique dans la surveillance de l’efficacité des antipaludiques de première et deuxième ligne dans les six pays membres (Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Kenya et Zanzibar).
• Mobilisation des fonds pour cette activité EARN (East African Roll Back Malaria Network)
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Plaidoyer pour la mobilisation financière autour des objectifs RBM pour la mise en œuvre des activités de lutte contre le paludisme
V. LE POINT SUR LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Au Burundi, le paludisme sévit sous forme endémo épidémique et le premier problème de santé publique par sa morbidité et sa mortalité. Depuis 1991, il s’étend dans les plateaux centraux causant des épidémies meurtrières dans la population non immune avec une évolution croissante. Le paludisme représente 72,7 % de cas de morbidité pris en charge dans les centres de santé en 2005 et 77% en 2006. Le taux de mortalité proportionnelle due au paludisme dans les hôpitaux était de 31,5% en 2004, 39,6% en 2005 et de 41,6% en 2006. (Rapports annuels EPISTAT). Il est estimé qu’il réduit de 1,3% la croissance du PIB des pays endémiques.
A. Épidémiologie du paludisme A.1. Espèces plasmodiales en cause Plasmodium falciparum qui est l’espèce la plus redoutable parce que responsables des formes graves mortelles est responsable de plus de 90% des infections rencontrées. Plasmodium malariae représente environ 8% et plasmodium ovale 2%. Des infections mixtes P. falciparum et P. malaria sont aussi rencontrées. A.2. Vecteurs majeurs Parmi les vecteurs rencontrés au Burundi, Anophèles gambiae est largement prédominant avec plus de 80%, puis vient A. funestus en avec près de 12%. L’agressivité des vecteurs sur l’homme varie en fonction de l’altitude. A.3. Risque épidémique Huit provinces sur les 17 que compte le pays sont identifiées comme étant à risque épidémique : Gitega, Karusi, Kayanza, Muramvya, Muyinga, Mwaro, Ngozi et Cankuzo. Ceci représente 56% de la population du Burundi. Les récentes épidémies sont survenues autour des 80% des marais du Burundi exploitées pour la riziculture ou pour la polyculture. Ces aménagements hydro agricoles utilisent aussi des canaux d’irrigation qui favorisent la persistance des gîtes larvaires. A.4. Population exposée au paludisme Les données épidémiologiques suggèrent que toute la population au Burundi est exposée au risque de contracter le paludisme, quoique à des degrés divers, selon les régions. A. 5. Dynamique de la transmission Trois strates épidémiologiques ont été identifiées au Burundi bien qu’elles soient à re évaluer: - Zone hyper endémique en dessous de 1400 m d’altitude ou la transmission est intense - Zone méso à hypo endémique à des altitudes entre 1400 et 1750 mètres ou la transmission varie
de moyen à faible avec un potentiel épidémique y est élevé. Le paludisme affecte toutes les couches de la population.
- Une zone non endémique au dessus de 1750 mètres avec des cas importés.
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A.6. Estimation des groupes vulnérables (femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans) Comme dans les autres zones d’endémie palustre, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés. A ceux-ci, il faut ajouter les sujets âgés de 5 ans et plus vivant dans les régions des hauts plateaux. Ces groupes représentent une population d’environ 3.743.507 de personnes. A cela s’ajoute le groupe le plus défavorisé de la population burundaise constitué par les Batwa et représentant moins d’1% de la population totale. A.7. Résistances aux antipaludiques et aux insecticides Les études sur l’efficacité thérapeutique des antipaludiques menées en 2000/2001 ont montré des taux d’échecs thérapeutiques de 51.2% à 73.7% à la chloroquine (CQ) et 8.9% à 49.1% à la Sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Par contre des réponses cliniques satisfaisantes ont été observées avec les combinaisons Artésunate + Amodiaquine (AS+AQ) et Artemether-Lumefantrine (Coartem®) en 2003, soit 95.2% et 98.2% respectivement. Une autre étude venait d’être complétée, et dont les analyses PCR en cours. Concernant la sensibilité des vecteurs aux insecticides, une baisse de la sensibilité de A. gambiae a été observée à Karusi au DDT (58% de mortalité), à la permethrine (54% de mortalité). Le vecteur reste cependant sensible à la deltamethrine (mortalité 95%). A. funestus reste sensible au DDT (95% de mortalité). Source : Rapport PNILP.
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B. Réponse nationale B.1. But et objectifs du programme But Améliorer la santé de la population et contribuer à la lutte contre la pauvreté en réduisant le fardeau lié au paludisme Objectifs d’impact Réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme au Burundi. Il s’agira de, d’ici fin 2007 : • Réduire de 30% par rapport à 2002, la mortalité imputable au paludisme • Réduire de 40% le taux de létalité des patients hospitalisés pour paludisme • Réduire de 30% par rapport à 2002, la morbidité imputable au paludisme Résultats clés escomptés
Les objectifs spécifiques de résultats sont, d’ ici fin 2007 :
• Au moins 60% des personnes atteintes de paludisme auront accès à un traitement rapide, adéquat et abordable dans un délai de 24 heures après l’apparition des symptômes ;
• Au moins 60% des femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, dormiront sous moustiquaire imprégnée
• Au moins 60% des les femmes enceintes, feront l’objet d’un dépistage systématique par GE/frottis ou test rapide et traité en si elles sont porteuses de plasmodium.
• Au moins 80 % des cas de paludisme reçus dans les formations sanitaires seront pris en charge conformément à la politique nationale
B.2. Analyse de la réponse nationale
• Cadre institutionnel pour la lutte contre le paludisme La lutte contre le paludisme se fait actuellement dans le cadre du Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme récemment mis en place. Le Programme national de lutte contre le paludisme se trouve ainsi au 5ème niveau dans la hiérarchique du Ministère de la Santé Publique, ce qui contraste avec l’ampleur du problème. Tous les organes qui devaient accompagner le PNILP (Comite de Pilotage et Commissions techniques) n’ont pas aussi été mise en place. L’organigramme du PNILP reste inadapté. Il n’y a pas d’unités structurées de prise en charge, prévention et paludisme et grossesse, communication, suivi et évaluation, etc. En outre, il n’y a pas de document de politique nationale de lutte contre le paludisme qui devrait inspirer toutes les actions de lutte contre le paludisme. Le paludisme ne figure pas dans le budget estimé pour la mise en œuvre du PNDS alors d’autres programmes sont spécifiquement pris en compte.
• Prévention La prévention se faire essentiellement à travers la distribution de moustiquaires imprégnées en ciblant les groupes vulnérables qui sont les femmes enceintes et enfants de moins des cinq ans. Cette activité est soutenue par de intervention de CCC pour l’utilisation de la moustiquaire couplée à un marketing
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social surtout fait par l’ONG PSI. Il n’existe pas de mesure bien définie de prévention de paludisme chez la femme enceinte suite à une résistance accrue à la SP par le FP. La pulvérisation intra domiciliaire est préconisée en cas d’épidémies de paludisme.
• Diagnostic et traitement des cas
Le diagnostic du paludisme se fait par la clinique et par microscopie et tests de diagnostic rapide à travers toutes formations sanitaires. Les directives nationales de traitement du paludisme stipule que les CTAs sont utilisés pour le traitement du paludisme en première intention sauf chez la femme enceinte au cours du premier trimestre de la grossesse. Le traitement du paludisme grave repose sur l’administration de la quinine selon le protocole contenu dans les directives nationales. Des mises à niveau pour le diagnostic et la prise en charge du paludisme sont régulièrement organisées à l’intention des infirmiers et des laborantins et microscopistes.
• Gestion des épidémies de paludisme
La gestion des épidémies consiste à prendre en charge les cas et à prendre des mesures pour raccourcir l’épidémie par des AID. Un plan de gestion des épidémies existe mais a expiré avant d’avoir été mis en œuvre et des plans provinciaux ou au niveau n’ont pas pu être élaborés pour l’opérationnalisation de la stratégie de lutte contre les épidémies. Toutefois, les 8 provinces ont été équipées en tests rapides et des agents ont été formés/recyclés sur les techniques de pulvérisation intra domiciliaire. Des équipements de pulvérisation et un stock d’insecticide ont été fournis pour la lutte contre les épidémies et des formations ont eu lieu dans 7 provinces à risque sur la gestion des épidémies avec un logiciel de détection des épidémies développé par l’OMS
• Partenariat public privé Un partenariat est entrain d’être promu avec les communautés par la formation des agents communautaires et l’implication des collectivités locales dans la gestion du système de santé via les COSA. L’absence d’un cadre juridique réglementant le type de relation reste un obstacle au développement du partenariat entre le publique, le privé, les ONG et les communautés. La contractualisation est en promotion et s’avère un bon outils pour clarifier le partenariat. C. Résumé de l’analyse SWOT Les forces et faiblesses, opportunités et menaces ont été analyseés au cours de la revue du plan stratégique 2002-2007(voir annexe)
DOMAINE D’ACTION DEFIS MAJEURS PREVENTION Utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide
Rendre disponible et accessible la moustiquaire imprégnée d’insecticide à toute la population, en particulier les femmes enceintes, les enfants de moins de moins de 5 ans, les orphelins du SIDA et les prisonniers, ainsi que les populations d’accès difficile.
Prévention et Prise en charge du paludisme pendant la grossesse
Mise en place d’une stratégie efficace pour la prévention des conséquences du paludisme pendant la grossesse dans un contexte de résistance élevée à la à la sulfadoxine-pyrimethamine (SP) chez les enfants de moins de 5 ans
Assainissement du milieu et Mettre en œuvre un programme durable des aspersions intra
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Aspersions intra -domiciliaires (AID)
domiciliaires au Burundi
PRISE EN CHARGE DES CAS Prise en charge des cas à domicile
Amener la communauté, en particulier les mères et gardiennes d’enfants à reconnaître à temps les signes de danger et à adopter un comportement approprié pour la prise en charge des cas à domicile, y compris pour la référence
Prise en charge des cas dans les formations sanitaires
Amener les prestataires du secteur privé à adhérer au nouveau protocole de traitement et assurer correctement le traitement des cas de paludisme grave au niveau des hôpitaux de référence, y compris le traitement basé sur le diagnostic Assurer un approvisionnement régulier des formations sanitaires en ACTs et autres intrants pour la prise en charge des cas pour éviter les ruptures de stock
Participation de la population Renforcer la participation de la communauté à la lutte antipaludique Prévision et contrôle des épidémies de paludisme
Mettre en place un système d’alerte précoce pour la détection des épidémies et leur contrôle en vue de prévenir la mortalité et les souffrances
Suivi & évaluation, y compris la recherche opérationnelle
Assurer la supervision des activités à tous les niveaux du système de santé Mettre en place un réseau de suivi et évaluation des interventions selon le principe des « Trois Uns » Définir et mettre en œuvre un programme prioritaire de recherche opérationnelle pour guider la mise en œuvre des interventions essentielles
Système d’information sanitaire
Améliorer la rétro information et l’utilisation des informations pour la prise des décisions Renforcer le SNIS Mettre en place une base des données composite sur la lutte contre le paludisme
Appui institutionnel et partenariat
Mettre en place un cadre de concertation pour la coordination des activités de lutte contre le paludisme dans un contexte de mise à échelle des interventions clés pour l’impact Renforcer le système de santé pour améliorer la réponse au problème du paludisme Mettre en place un partenariat local et national dynamique garantissant la synergie des actions entre le secteur public, le secteur privé à but lucratif, le secteur privé à but non lucratif, les organisations non gouvernementales, les confessions religieuses, les organisations à assise communautaire et les membres de la communauté
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VI. PLAN STRATEGIQUE DE 2008-2012 1. VISION : En 2030, le paludisme ne sera ni un problème de santé majeur, ni une cause de pauvreté au Burundi 2. BUT : Contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en réduisant le fardeau lié au paludisme dans la perspective de son élimination. 3. OBJECTIFS 3.1. GENERAL Réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme 3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES D’IMPACT Comme conséquence de la mise la mise à échelle nationale des interventions, il y aura :
1. Une réduction de 50% de la mortalité liée au paludisme en 2010 par rapport à 2000, avec une réduction supplémentaire de 25% entre 2010 et 2015, en particulier parmi les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et d’autres groupes vulnérables
2. Une réduction de 50% de la morbidité imputable au paludisme en 2010 par rapport à 2000,
avec une réduction supplémentaire de 25% entre 2010 et 2015
3. Une réduction de 50% de la létalité liée au paludisme parmi les patients hospitalisés d’ici 2015 par rapport à 2000
3.3 OBJECTIFS PROGRAMMATIQUES ET RESULTATS ATTENDUS
D’ici 2012 et à travers la mise en place de l’accès universel aux interventions: • Au moins 80% de la population bénéficiera effectivement de la combinaison la plus appropriée
des interventions pour lutter contre les vecteurs du paludisme en 2010, et cette couverture sera maintenu jusqu’en 2012 et au-delà, de telle sorte que :
� Au moins 80% de la population utiliseront continuellement les moustiquaires imprégnées d’insecticides (MIILDAs) en 2010, et cette couverture sera maintenue jusqu’en 2015 et au-delà ;
� Au moins 90% des personnes vivant dans les zones ciblées dormiront dans des
habitations traitées aux aspersions intra domiciliaires selon la périodicité établie par la politique nationale en la matière.
� Au moins 80% des femmes enceintes ont accès à un paquet d’interventions pour réduire le fardeau du paludisme pendant la grossesse ;
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• Au moins 80% des personnes souffrant de paludisme auront accès à un diagnostic parasitologique de qualité selon les directives nationales
• Au moins 80% des cas diagnostiqués comme paludisme seront traités avec un antipaludique
efficace et sûr, dans les 24 heures qui suivent l’apparition des symptômes ;
• Cent pourcent (100%) des patients hospitalisés avec paludisme grave seront pris en charge correctement selon les directives nationales en matière de paludisme
• Dans tous les districts à risque épidémique, 80% des épidémies de paludisme seront détectées
et maîtrisées dans les deux semaines
3.4 CIBLES DE PROCESSUS
• Le document de politique nationale de lutte contre le paludisme sera élaboré et validé d’ici septembre 2009 ;
• Un document de plaidoyer pour la mobilisation des ressources sera élaboré d’ici septembre 2008 ; • Le plan de lutte anti vectorielle intégrée sera élaboré d’ici juin 2009 ; • Un plan de promotion des interventions à base communautaire sera élaboré d’ici juin 2008 ; • Le plan de promotion des interventions à base communautaire sera mis en œuvre d’ici juin 2008 • Un plan de lutte contre les épidémies de paludisme sera élaboré d’ici fin 2009 ; • 100% des structures de soins sont régulièrement approvisionnées en médicaments et autres
intrants • 100% des prestataires de soins seront formés /recyclés à la prise en charge du paludisme selon
leur niveau de responsabilité d’ici fin 2012 • Le système de surveillance régulière de la chimio sensibilité de Plasmodium falciparum sera
maintenu et renforcé.
• Le système de pharmacovigilance sera renforcé d’ici juin 2009 et maintenu au-delà • Un système de surveillance de la sensibilité des anophèles aux insecticides sera bien défini d’ici
2008 • Toutes les provinces utiliseront l’information sanitaire pour la planification de la lutte contre le
paludisme d’ici fin 2012 • Un plan intégré de communication sera élaboré d’ici 2008 • Le partenariat public-privé pour la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme
sera renforcé d’ici 2009 • Un réseau de suivi et évaluation sera mis en place d’ici 2008
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4. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES Les stratégies retenues pour la mise en œuvre du plan stratégique s’inscrivent dans le cadre des cibles du plan stratégique mondial 2005 – 2015 de Faire Reculer le Paludisme. Ce plan mondial auquel souscrit le Gouvernement du Burundi préconise la mise à échelle des interventions clés en vue d’un impact d’ici fin 2010, avec une consolidation des acquis entre 2010 et 2015. Ces cibles sont aussi conformes aux Objectifs du Millénaire pour le Développement liés au paludisme, en particulier les objectifs 4, 5 et 6 ainsi qu’au cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Le choix de ces stratégies est aussi conforté par le fait que les résultats obtenus dans certains pays au cours des cinq dernières années ont montré qu’il est possible d’avoir un impact significatif sur la situation du paludisme dans le pays, grâce à une combinaison des méthodes. La stratégie nationale de lutte contre le paludisme au cours des 5 prochaines années s’inspirera donc aussi de cette expérience, en étendant les interventions dans toutes les provinces du pays, en fonction de leur spécificité. Le plan stratégique 2008 – 2012 s’articulera autour des axes suivants :
• Mise en place de l’accès universel à un paquet intégré d’interventions pour l’impact Ce paquet qui sera déployé au niveau de toutes les provinces du pays comprendra la mise à échelle des moustiquaires imprégnées, les aspersions intra domiciliaires là où elles sont nécessaires; la prévention et la prise en charge du paludisme pendant la grossesse; le diagnostic et le traitement des cas de paludisme simple et grave en utilisant les médicaments les plus efficaces et de bonne qualité et le plus près possible du domicile du malade et la communication pour le changement des comportements. En effet, les études épidémiologiques dans des régions de transmission intense comme au Burundi indiquent qu’une couverture élevée (80% ou plus) des interventions clés pour les populations exposées au risque du paludisme sera nécessaire pour obtenir un impact significatif sur le fardeau du paludisme. Le concept de mise à échelle tel que défini par le Partenariat mondial FRP sous entend la réalisation des couvertures élevées (80% ou plus) d’un paquet d’interventions intégrant la prévention et la prise en charge des cas, au cours des 3 premières années de la mise en œuvre du plan stratégique. Le paquet d’interventions à porter à échelle au cours des 3 premières années de la mise en œuvre et à maintenir au-delà comprendra notamment:
� Aspersions intra domiciliaires de toutes les habitations là où elles sont faisables � Distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’efficacité (MIILDAs) à tous les
ménages à travers les campagnes de distribution de masse et visant à couvrir tous les espaces utilisés pour dormir, et maintien des couvertures pour les groupes vulnérables à travers les services de santé (CPN, PEV, etc.) ion et la prise en charge du paludisme pendant la grossesse, y compris la distribution des MIILDAs à travers les CPN, la prise en charge des anémies et le traitement des cas confirmés selon le protocole national
� Renforcement des capacités diagnostiques, � Prise en charge des cas selon les directives nationales, � Un plan intégré de communication pour le changement de comportement en appui au
programme de lutte contre � Prévention le paludisme, � Un programme de suivi et évaluation intégré incluant l’appui au renforcement du système
d’information sanitaire.
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• Capacitation des individus et des communautés Les interventions qui seront mises à échelle dans le cadre de ce plan ne pourront produire d’impact que si les populations bénéficiaires les acceptent et les utilisent. Dans beaucoup de pays, un gap a été documenté entre la possession ou l’accès, et l’utilisation effective des interventions. Cette lacune entre l’accès et l’utilisation a notamment été documentée après des campagnes de distribution massive de MIILDAs (OMS). En vue d’aider les individus et les communautés à adopter des comportements favorables à la santé et particulièrement contre les risques liés au paludisme, il sera important d’impliquer les bénéficaires et les leaders communautaires à travers des actions d’IEC et de Mobilisation sociale.
• Renforcement des capacités du PNILP La mise à échelle d’un paquet d’interventions amène des nouvelles exigences dans la gestion quotidienne du programme. Le volume de travail sera beaucoup plus important et la gestion plus complexe. Ceci nécessitera un renforcement du programme à tous les niveaux du système. En particulier, le rôle du nouveau programme de lutte contre le paludisme (PNILP) en tant qu’organe normatif et de coordination sera renforcé par la mise en place d’un nouvel organigramme avec description des postes, l’affectation et la formation des cadres selon les domaines d’intervention clés, y compris les systèmes de gestion, le suivi et l’évaluation. Dans les provinces à risque épidémique et les endroits où la transmission du paludisme sera sensiblement réduite, il sera étudié la mise en place d’un système permanent de notification des cas basé sur les sites sentinelles, y compris la détection rapide des épidémies potentielles. 5. LES INTERVENTIONS Stratégie N° 1 : Mise en œuvre d’un paquet intégré d’interventions 1.1. Lutte anti vectorielle intégrée Situation des politiques et stratégies
� La mise à échelle de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, des pulvérisations intra domiciliaires avec des insecticides rémanents, et les autres mesures environnementales de lutte contre les vecteurs font partie des stratégies recommandées par l’OMS.
� La position de l’OMS est que dans les zones de forte transmission, ni les MIILDAs seules, ni les AID seules ne seront suffisamment efficaces pour réaliser et maintenir l’interruption de la transmission. Une combinaison des deux interventions sera nécessaire
� Les objectifs du plan d’action mondial de Faire Reculer le Paludisme prévoient qu’au moins 80% des personnes qui vivent dans les régions à risque du paludisme soient protégées d’ici fin 2010, avec des mesures préventives adaptées aux conditions locales, telles que les moustiquaires imprégnées et les pulvérisations intra domiciliaires là où elles sont nécessaires et réalisables et dans certains endroits (foyers résiduels), d’autres mesures biologiques et environnementales (lutte antilarvaire)
� Pour les MIILDAs, l’OMS recommande la couverture totale de tous les individus vivant dans les zones à risque, une position relayée par le Secrétaire Général des Nations Unies qui a appelé à la couverture de tous les espaces servant pour dormir avec une MIILDASLDAS
� Le Gouvernement du Burundi s’est déjà engagée dans la mise en œuvre de l’initiative FRP et a initié avec le concours de ses partenaires des actions qui sont en cours d’extension sur toute l’étendue du territoire national, grâce notamment au financement du Fonds mondial et des
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autres donateurs tels que l’UNITAID. Le Gouvernement a aussi supprimé les taxes et tarifs douaniers à l’importation pour les commodités utilisés pour la lutte contre le paludisme.
(a) Moustiquaires imprégnées d’insecticides Résultats attendus Au moins 80% des personnes dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides (MIILDAS) d’ici décembre 2010, avec maintien de cette couverture jusqu’en 2012 et au-delà. Approches opérationnelles L’approche stratégique choisie par le PNILP est celle de l’accès universel aux MIILDAS. Ceci est fait dans le but de garantir un meilleur taux de couverture et d’utilisation des MIILDAS, en particulier par les populations les plus vulnérables. Un système de distribution de routine efficace sera mis sur pied dans toutes les formations sanitaires pour couvrir les groupes cibles constituées par les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans à travers les services de vaccination et de consultations prénatales. Toute femme enceinte se présentant à la formation sanitaire recevra une moustiquaire, de même que les parents amenant un enfant à la vaccination contre la rougeole. Ainsi, le PNILP prévoit de distribuer 2 444 831 MILDAAs à ces groupes vulnérables au cours de cinq prochaines années à travers les services de santé. En plus de cette distribution de routine ciblant des groupes spécifiques et en vue d’atteindre l’accès universel, des campagnes de distribution de masse seront organisés pour couvrir tous les ménages. La première campagne prévue pour l’année 2009 couvrira l’ensemble du pays et concernera une population totale de 8271738 habitants à raison d’une moustiquaire pour deux personnes soit un total de 4 135 868 moustiquaires qui seront distribuées. Etant donné que la durée de vie des MIILDAs est de trois ans, une autre campagne de distribution de masse sera organisée en 2012 pour remplacer les MIILDAs distribuées en 2009. Cette campagne de 2012 couvrira une population de 9012450 habitants toujours à raison d’une MIILDA pour deux personnes soit un total de 4506225 MIILDAs qui seront distribuées au cours de cette campagne. La réussite de ces campagnes nécessitera une bonne coordination à tous les niveaux (nationale, provinciale, district et communale), une meilleure planification au niveau nationale et provinciale et une meilleure organisation de la distribution des MIILDAs au niveau communautaire. En outre, pour assurer une meilleure adhésion et une meilleure utilisation de la MIILDA en vue de l’obtention des résultats escomptés en matière de lutte antipaludique, des interventions de communication pour le changement de comportement avant, pendant et après les campagnes seront renforcées et soutenues. Le suivi de l’utilisation des MIILDAs distribuées sera réalisé par les associations à base communautaire à travers les visites à domicile. Ces association verront à leur tour leurs compétences renforcées par le PNILP et ses partenaires. L’évaluation des campagnes et de l’utilisation des MIILDAs sera également réalisée à travers des enquêtes ménages. Principales activités à mener : • Actualiser et valider le plan stratégique pour la promotion de la MIILDAS intégré dans le PLAV • Elaborer les directives nationales sur les moustiquaires imprégnées d’insecticides Créer un
réseau des ABC pour la distribution, la sensibilisation et le suivi de l’utilisation des MIILDAs par les bénéficiaires ;
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• Organiser trimestriellement des réunions de coordination des différents intervenants dans la promotion de l’utilisation des MIILDAS
• Elaborer un plan de lutte anti vectorielle intégré • Organiser un atelier de validation du plan de lutte anti vectorielle intégré • Achat de MIILDAs pour la routine et pour les campagnes de masse pour couvrir toute la
population et tous les groupes vulnérables en dehors des campagnes ; • Assurer la logistique MIILDAS ; • Contrôler la qualité des MIILDAs au cas échéant • Assurer la mobilisation de masse pour la campagne ; • Assurer la distribution des MIILDASs pour la routine et lors des campagnes de masse ; • Assurer le suivi de l’utilisation des MIILDAS dans les ménages • Organiser des supervisions trimestrielles de la mise en œuvre de la stratégie MIILDAS à
différents niveaux ; • Assurer l’évaluation des campagnes de distribution de masse ;
Indicateurs, données de base et cibles
Indicateur Base 2008 Cible 2009 Cible 2012 Nombre de moustiquaires distribuées aux ménages
100% 100%
% des ménages qui disposent d’au moins 2 MIILDAs (installées ?)
80% 80%
% des enfants de moins de 5 ans qui dorment sous MIILDAS
80% 80%
(b) Aspersion intradomicilliaires (AID) :
� Au moins 85% des populations dormiront dans des habitations protégées par les AID dans les districts ciblés d’ici fin 2010, et cette couverture sera maintenue jusqu’en 2012 et au-delà
Approche opérationnelle Le Burundi a une tradition d’utilisation des AID dans le cadre de la prévention et du contrôle des épidémies de paludisme. Au cours des 5 prochaines années, la collaboration avec les services météorologiques sera renforcée afin de prédire le risque de déclenchement des épidémies en vue de les prévenir par la mise en route des AID. Les capacités du personnel des districts à exécuter les AID seront renforcées. La surveillance de la sensibilité des vecteurs aux insecticides constituera une composante essentielle de cette stratégie, pour s’assurer que les insecticides utilisés sont toujours efficaces sur les vecteurs. Principales activités à mener : • Elaboration de directives sur l’AID • Elaborer un plan de lutte anti vectorielle intégré • Mettre en place un insectarium (renforcement) • Actualiser et adapter le module de formation sur l’AID • Acquisition des pulvérisateurs à pression préalable, et des pièces de rechange et autres
équipements de protection
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• Acquisition des insecticides • Formation des superviseurs • Formation /recyclage des agents chargés des AID • Formation des asperseurs (communauté) • Construction des entrepôts où seront stockés les insecticides, les moustiquaires imprégnées
et le matériel d’aspersion) ; • Aménager un espace de gestion des résidus des insecticides et de nettoyage des tenues et
des appareils de pulvérisation • Mise en œuvre des AID dans les structures et habitations
Indicateurs, données de base et cibles Indicateur Base 2008 Cible 2010 Cible 2012 Nombre des habitations traitées Volume d’insecticides utilisé % de la population protégée par les AID Nombre de tests de sensibilité des vecteurs aux insecticides réalisés
Nombre de tests de rémanence réalisés Nombre d’asperseurs formés (c) Autres mesures de lutte anti vectorielle Dans des foyers résiduels où persistera une transmission intense malgré des interventions bien conduites, des méthodes complémentaires telles que la lutte anti larvaire, la réduction des sources ou les mesures de lutte biologique et environnementale seront testées et introduites en fonction de l’évidence sur leur efficacité.
1.2 Prévention et prise en charge du paludisme pendant la grossesse Situation des politiques et stratégies • La responsabilité de fournir des soins de qualité aux femmes enceintes, un groupe particulièrement
vulnérable au paludisme incombe au Ministère de la Santé Publique (MSP) à travers ses services de Santé de la Reproduction ;
• Le Burundi a adopté l ‘Initiative “Maternité sans risque” qui vise à fournir des soins pré natals de
qualité dans le cadre des consultations pré natales recentrées ; une feuille de route pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile a été adoptée ;
• La stratégie du traitement préventif intermittent (TPI) avec la sulphadoxine-pyrimethamine (SP) n’a
pas été mise en œuvre en raison du niveau élevée de la résistance a la SP documentée dans le pays ; cependant, les pratiques existantes renforcent les autres éléments du paquet des CPN recentrées (une moustiquaire imprégnée d’insecticide, des antianémiques et un déparasitant (vermifuge)
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Résultat attendu : Au moins 80% des femmes enceintes ont accès à un paquet d’interventions pour réduire le fardeau du paludisme pendant la grossesse d’ici 2012 Approche opérationnelle Il s’agira de renforcer la collaboration avec le programme de santé de la reproduction pour l’accroissement de la couverture du pays en CPN recentrée. Les éléments de la prévention et la prise en charge du paludisme seront incorporés dans le module de formation du personnel impliqué dans la CPN. La moustiquaire imprégnée (MIILDAS) sera ajoutée au kit CPN et sera donnée en même temps que les autres interventions (supplémentation en fer, déparasitage, etc.). Des tests de diagnostic rapide seront aussi fournis aux centres de santé pour la recherche des parasites du paludisme et un traitement antipaludique amorcé en cas de test positif. Principales activités à mener :
• Elaboration des directives sur la prévention et la prise en charge du paludisme pendant la grossesse dans le cadre des CPN recentrées
• Atelier de validation des directives • Formation et supervision des prestataires sur les directives • Conception et production d’algorithmes de prise en charge des anémies chez les femmes
enceintes Indicateurs, données de base et cibles Indicateur Base 2008 Cible 2010 Cible 2012 Pourcentage des femmes enceintes qui dorment sous une MIILDAs/MIILDAs
Pourcentage des femmes enceintes/femmes en âge de procréer qui connaissent les risques/conséquences du paludisme pendant la grossesse et les interventions appropriées
Nombre de centres de sante ayant institué les CPN recentres
1.3 Mise à échelle de l’accès rapide à la prise en charge efficace 1.3.1. Diagnostic biologique Résultat attendu: Au moins 90% des cas de suspicion de paludisme sont diagnostiqués correctement par la microscopie ou les tests de diagnostic rapide Approche opérationnelle Le diagnostic de laboratoire est un aspect important de la prise en charge des cas de paludisme. Les directives nationales de traitement du paludisme au Burundi stipulent que
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« Dans toutes les zones, la confirmation avant traitement est fortement recommandée pour tous les cas, à l’exception : 1. des enfants de moins de cinq ans, dans les zones de transmission stable ou intense ; 2. en cas de suspicion d’un paludisme grave alors que la confirmation biologique n’est pas immédiatement disponible ; 3. lors d’une situation épidémique. ». Pour répondre à cet objectif, les stratégies et actions suivantes seront mises en œuvre : 1. renforcement des capacités des laboratoires des structures de santé qui se fera à travers :
• la poursuite des formations/recyclages des microscopistes et techniciens de laboratoire ; • la dotation des centres de santé et hôpitaux en microscopes • approvisionnement régulier des structures de santé en tests de diagnostic rapides, réactifs et
autres matériels de laboratoire • Adaptation des modules de formation en techniques de laboratoire
2. Le contrôle de qualité se fera en collaboration avec l’Institut National de Santé Publique et consistera à :
• Adaptation des documents de procédure standard pour le diagnostic microscopique • Assurer la maintenance des microscopes • Missions régulières de terrain pour la collecte d’un échantillon représentatif de lames
examinées dans les centres de santé pour le contrôle de qualité • Une vérification de la qualité des tests rapides avant leur distribution au niveau de structures
sanitaires • Les supervisions formatives qui se feront dans une mission intégrée de supervision.
Indicateurs de performance :
• % d’examens réalisés par rapport aux nombre de cas suspects (numérateur : nombre lames examinés et/ou de tests rapides réalisés, dénominateur : nombre de cas suspects
• proportion de lames discordantes au contrôle de qualité Approches de mise en œuvre La mise en œuvre interventions de DB se fera à travers le programme national ayant dans ses missions la définition des normes ainsi le niveau provincial et périphérique qui est le niveau d’opérationnalisation de cette intervention. Les directives nationales de traitement du paludisme sont la référence en ce qui concerne la nature de diagnostic à privilégier en fonction des profils épidémiologiques du pays et des groupes cibles. Au fur et à mesure que les structures de soins seront progressivement renforcées en microscopie et dotée de personnel compétent et suffisant en la matière, le diagnostic microscopique sera progressivement mise à échelle tandis que les tests rapides seront de moins en moins pratiqués. Pour s’assurer de la qualité des produits et des prestations de laboratoire, une collaboration étroite avec l’INSP sera entreprise. Un centre d’excellence pour le paludisme sera érigé à cet effet
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Principales activités à mener
• former/recycler 563 microscopistes et techniciens de laboratoire • approvisionner régulièrement les structures de santé en tests de diagnostic rapides • approvisionner régulièrement des structures de santé en réactifs • approvisionner régulièrement des structures de santé en matériels de laboratoire • Adapter des modules de formation en techniques de laboratoire • Adapter les documents de procédures standards pour le diagnostic microscopique • Assurer la maintenance des microscopes (pièces de rechanges) • Assurer le contrôle de qualité des lames • Assurer le suivi de la performance des TDR
1.3.2. Traitement rapide et efficace (TRE) Résultats attendus
• Au moins 80% des personnes atteintes de paludisme dans tous les districts sanitaires auront
accès à un traitement rapide et efficace conformément aux directives nationales de prise en charge des cas dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes ;
• Cent pourcent (100%) des patients hospitalisés avec paludisme grave sont pris en charge
correctement selon les directives nationales Approche opérationnelle Un traitement rapide avec un antipaludique efficace constitue l’élément clé pour la réduction effective de la morbidité et la mortalité palustre. Les modalités de prise en charge seront dictées par la présentation clinique des cas, d’où l’importance de bien examiner le malade et de connaître les signes de gravité du paludisme. L’objectif primordial du traitement est d’assurer la guérison rapide et durable du malade (suppression de l´infection). Les objectifs secondaires sont de prévenir l’évolution des formes simples vers les formes sévères et l’apparition des résistances. Pour arriver à cette fin, nous prenons les engagements ci- après :
a. Un renforcement des capacités des prestataires et des dispensateurs des soins qui se fera à travers les actions suivantes :
- adaptation des directives nationales conformément aux directives nationales tous les deux
ans - les formations en cascade des prestataires de soins à tous les niveaux sur les directives
nationales - la formation des dispensateurs des médicaments sur l’observance du traitement, - adaptation du module de formation, - l’information et la formation des acteurs du secteur privé
b. Approvisionnement continu en médicaments :
- Commande régulière des CTA,
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- Livraison/distribution à temps des CTA, - Adaptation du module de formation sur la quantification des antipaludiques - Formation sur la gestion des médicaments et la quantification des antipaludiques
c. Éducation sanitaire
- Organisation des séances matinales d’éducation pour la santé lors des consultations en mettant
l’accent sur le traitement, la reconnaissance des signes cliniques et l’observance du traitement;
- élaborer un dépliant contenant des messages clés (traitement, prévention, signes cliniques) à distribuer lors des CPN
d. Suivi- évaluation- supervision de la PEC qui va prendre les options suivantes
- Organisation des journées médicale sur le paludisme tous les deux ans - Organiser une enquête sur la qualité de la PEC - Effectuer une surveillance de l’efficacité des médicaments antipaludiques (tests d’efficacité tous les
2 ans)
e. Prise en charge du paludisme à domicile
• Entreprendre une étude de faisabilité de la PECADOM • Mettre en œuvre des interventions pertinentes identifiées dans le cadre de la PCIME
communautaire Indicateurs de performance
• Proportion des cas correctement pris en charge dans les structures de soins • Proportion des enfants de moins de 5ans ayant accès aux soins dans moins de 24heures
suivant l’apparition des symptômes • Proportion des cas de paludisme grave hospitalisés, recevant un traitement correct selon les
directives nationales Approches opérationnelle La mise en œuvre du TRE se fera à travers la poursuite de la politique de traitement à base de CTAs pour le traitement du paludisme simple. En ce qui concerne la formulation de la combinaison artésunate Amodiaquine, la coformulation de cette molécule remplacera les coblisters, une fois l’autorisation de mise sur marché accordée.
La Collaboration avec les autres programmes de suivi de l’enfant notamment la PCIME ainsi que les institutions de recherche dans le domaine du paludisme sera de règle Un accent particulier sera mis sur l’Implication du secteur privé et des autres partenaires de la santé pour s’assurer de l’harmonie du traitement du paludisme sur tout le territoire national. Principales activités à mener
• Réactualiser le document de politique nationale de lutte contre le paludisme
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• Former/recycler en cascade 2500 prestataires de soins à tous les niveaux sur les directives nationales
• Former 6 30 dispensateurs des médicaments dans les centres de santé privés et publics sur l’observance du traitement et la communication interpersonnelle,
• Elaborer un module de formation pour les dispensateurs de médicaments • adapter les directives nationales conformément aux directives OMS tous les deux ans • Élaborer un plan consensuel d’introduction des CTA dans le secteur privé au coût
subventionné • Commander régulièrement les CTA, • Livrer/distribuer à temps les CTA, • Adapter le module de formation sur la quantification et gestion des antipaludiques • Former en cascade des titulaires de centres de santé et gestionnaires des BPS sur la gestion
des médicaments et la quantification des antipaludiques • Appuyer la mise en œuvre des interventions pertinentes identifiées dans le cadre de la PCIME
communautaire • Mettre en œuvre de la PECADO • Assurer le contrôle de qualité des médicaments antipaludiques • Redynamiser la pharmacovigilance dans les sites sentinelles • mettre à disposition des prestataires les directives, protocoles de prise en charge des cas
dans les formations sanitaires • Organiser des journées médicales sur le paludisme tous les deux ans • Organiser une enquête sur la qualité de la PEC (recherche) • Élaborer et éditer les outils de supervision selon les niveaux • Superviser les structures de soins • Organiser des ateliers de formation des étudiants finalistes de la faculté de médecine et des
écoles paramédicales • Commander régulièrement des médicaments et autres matériels pour le traitement des cas
graves • former/recycler 563 microscopistes et techniciens de laboratoire • approvisionner régulièrement les structures de santé en tests de diagnostic rapides • approvisionner régulièrement des structures de santé en réactifs • approvisionner régulièrement des structures de santé en matériels de laboratoire • Adapter des modules de formation en techniques de laboratoire • Adapter les documents de procédures standards pour le diagnostic microscopique • Assurer la maintenance des microscopes (pièces de rechanges) • Assurer le contrôle de qualité des lames • Assurer le suivi de la performance des TDR
1.4 Prévision et contrôle des épidémies de paludisme Résultat attendu Cent pourcent (100%) des épidémies de paludisme sont détectées précocement et maîtrisées dans les deux semaines d’ici 2012 Approche opérationnelle
• Elaboration d’un plan de préparation et riposte aux épidémies de paludisme en collaboration avec les provinces et les districts à risque
28
• Collaboration avec les services météorologiques pour la surveillance des changements environnementaux liés aux épidémies de paludisme (pluviométrie, température, degré d’humidité, etc.
• La collecte des données épidémiologiques et environnementales pertinentes • Garantir les stocks d’urgence et mobilisation des ressources pour faire face aux épidémies
éventuelles
Indicateurs de performance PCE Pourcentage des épidémies de paludisme détectées précocement et maîtrisées dans les deux semaines du début
Approches de mise en œuvre PCE Il s’agira d’actualiser le plan de préparation et riposte aux épidémies en impliquant les districts à risque épidémique. Au vu des dernières données épidémiologiques, il parait plausible que la dynamique de la transmission du paludisme dans le pays est en cours de mutation. Une réévaluation du risque épidémique sera faite en vue d’un meilleur ciblage des interventions à travers des études entomologiques et parasociologiques. Ensuite, il s’agira de renforcer le système d’alerte précoce par la mise en place d’un réseau de sites sentinelles pour la collecte des données, y compris pour les changements environnementaux susceptibles de déclencher des épidémies de paludisme. Une collaboration étroite sera établie avec les services de météorologie à cet effet. Un plaidoyer sera mené pour le pré positionnement des stocks de médicaments d’urgence, des matériels et insecticides pour les aspersions intra domiciliaires, ainsi que des fonds pour faire face aux épidémies éventuelle. Principales activités à mener
1. Actualiser le plan de préparation et riposte aux épidémies de paludisme en collaboration avec
les provinces et les districts à risque 2. Mettre en place des sites sentinelles pour la collecte des données épidémiologiques et
environnementales pertinentes 3. Mettre places des stocks d’urgence 4. Mobiliser des ressources pour faire face aux épidémies éventuelles 5. Actualiser la stratification du paludisme au Burundi
Stratégie n° 2 : Capacitation des individus et des communautés
2.1 IEC/CCC Résultat attendu Au moins 80% des membres de la communauté ont acquis des connaissances, attitudes et pratiques pour prévenir le paludisme dans leur communauté et leurs habitations et rechercher les soins appropriés en cas de paludisme d’ici 2012. Stratégies : - Formation des ASC sur les méthodes de prévention du paludisme - Sensibilisation de la population par la communication interpersonnelle via les ASC
29
- Sensibilisation des leaders des communautés (conseils communaux et collinaires) sur les dangers du paludisme et les méthodes de prévention des maladies.
- Identification et contractualisation avec les ABC pour mener des campagnes de sensibilisations dans la communauté.
Indicateurs de performance - Nombre d’ASC formés sur les méthodes de prévention du paludisme - Nombre de réunions de sensibilisation tenues par les ASC - Nombre de réunions de sensibilisation tenues à l’endroit des responsables administratifs - Nombre de spots radio et télé produits - Nombre de diffusions de spots radio et télé réalisées - Nombre de supports éducatifs produits et disséminés - Nombre de séances d’EPS organisées - Nombre de supports éducatifs disponibles et affichés - Nbre d’ABC identifiées et contractualisées. Approches de mise en œuvre Les ABC étant déjà identifiés, il s’agira de renforcer leurs connaissances en matière de prévention du paludisme et de créer un cadre adéquat leur permettant d’atteindre la population pour la sensibilisation; l’implication des autorités administratives dans la lutte contre le paludisme facilitera la tache des ASC Mobilisation sociale : Au moins 80% des organisations à assise communautaire mettent en œuvre un paquet d’intervention pour la prévention et la prise en charge du paludisme dans les communautés desservies Stratégies : - Cartographier les Associations à assise communautaire (AAC) œuvrant dans le domaine de la lutte
contre le paludisme - Définir le paquet d’intervention pour la prévention et la prise en charge du paludisme au niveau
communautaire pour les AAC - Former les membres d’associations sur les modes de transmission et les moyens de prévention du
paludisme Indicateurs de performance - Nombre d’associations ayant mis en œuvre le paquet d’intervention pour la prévention et la prise en
charge du paludisme au niveau communautaire - Nombre d’associations à assise communautaire œuvrant dans le domaine de la lutte contre le
paludisme - Nombre de membres d’associations formées sur les modes de transmission et les moyens de
prévention du paludisme
Approches de mise en œuvre
30
Il s’agira d’élaborer un document présentant le paquet d’intervention sur le paludisme au niveau communautaire et d’impliquer les associations à assise communautaire dans la réalisation des activités de sensibilisation et de prévention. Principales activités à mener
• Organiser des réunions de mise en place des structures de coordination des activités à base communautaire dans les provinces
• Elaborer un module de formation sur la lutte contre le palu et sur la CCC • Former les ONG/ABC à l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action pour la lutte contre
le paludisme • Doter les relais communautaires des outils et supports pour la CCC/IEC • Superviser les activités des ABC • Mettre en place le réseau de suivi et évaluation selon le principe des « Trois Uns » • Organiser un atelier d’adoption des outils de collecte des données pour le S&E • Reproduire les outils de collecte des données, des manuels et guides dans le cadre du FRP
Stratégie 3: Mise en place des systèmes d’appui Intégrés pour la mise à échelle
3.1 Gestion efficace du programme Résultat attendu Capacité du système de santé à mettre en œuvre les interventions de prévention et de contrôle du paludisme renforcée à tous les niveaux (central, provincial, districts (y compris les communautés) Stratégies de mise en œuvre: Mise en place et Organisation du Programme National de lutte contre le Paludisme
Indicateurs de performance - PNILP créé, et juridiquement existante - Consensus sur les stratégies de mise en œuvre à travers le comité technique d’appui au PNILP - PNILP avec capacités renforcées en mobilisation et en gestion des ressources pour la lutte contre
le paludisme
Approche de mise en œuvre:
• Faire un plaidoyer pour la création du PNILP en impliquant les partenaires de lutte contre le paludisme
• Formation des cadres de direction du PNILP en management
3.2 Planification : Résultat attendu Capacités pour la planification basée sur les résultats et l’évidence renforcée à tous les niveaux
31
Indicateurs de performance :
• Plans de travail annuels du PNILP, des provinces et des districts développés sur base des données scientifiques et l’évidence sur les opérations en cours
• Les plans annuels des districts prennent en compte le processus de mise à échelle des interventions
• Tous les niveaux ont accès à l’information sur les performances du programme et sur les meilleures pratiques pour guider la planification opérationnelle
Approches de mise en œuvre :
Planification participative par objectifs incluant une large consultation avec les départements et les CDS lors des réunions annuelles de revue/ 3.3 Gestion des ressources humaines Résultat attendu Masse critique des personnes ressources pour la mise à échelle des interventions augmentée à tous les niveaux Indicateurs de performance :
• Evaluation des besoins effectuée • Nombre d’exécutants formés à la prévention et la prise en charge du paludisme selon la
nouvelle politique de lutte antipaludique Approches de mise en œuvre :
• Plaidoyer pour la mobilisation des ressources • Contractualisation • Mise en place des stratégies de rétention du personnel en poste (motivation)
32
3.4 Gestion des finances Résultat attendu Cadre de suivi des financements en ligne avec les normes nationales et internationales à tous les niveaux
Indicateurs de performance: - Evaluation des systèmes en vigueur - Mise en place des procédures comptables compatibles avec les normes nationales et
internationales
Approches de mise en œuvre: - Etablissement des liens de gestion financière entre les différents niveaux - Standardisation des procédures comptables avec accent sur la transparence
3.5 Gestion de la chaîne des approvisionnements Résultat attendu Capacité renforcée à tous les niveaux du système de santé pour la gestion de la chaîne des approvisionnements et la distribution des commodités antipaludiques (ACTs, AID, TDR, etc.) Indicateurs de performance: - Plan des approvisionnements en place à tous les niveaux - Commodités antipaludiques continuellement disponibles pour la mise à échelle des interventions
Approches de mise en œuvre: - Mise à contribution des partenaires ayant une expérience dans la gestion de la chaîne des
approvisionnements (CAMEBU, UNICEF, OMS, etc.) - Identification et anticipation des goulots d’étranglement dans la chaîne de distribution - Formation des cadres à tous les niveaux en gestion des approvisionnements
33
Les activités à mener
• Former les agents de santé du niveau central en gestion des stocks • Former 4 agents en charge de la LAV (cours international sur la LAV) en entomologie • Former 2 agents du PNILP en management des programmes de santé • Former 4 agents du PNILP en paludologie • Organiser des voyages d’études et d’échange d’expérience et conférences internationales • Former 2 agents du PNILP en épidémiologie appliquée • Organiser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources • Appui à l'élaboration des prochaines propositions • Réhabiliter les infrastructures du PNILP (niveau central) • Connexion WiFi ligne Internet au PNILP et payer l’abonnement annuel • Assurer le fonctionnement du PNILP • Equipement des bureaux du PNILP • Achat de 70 motos pour le LMTC et les TPS • Doter le PNILP de 8 véhicules 4 x 4 frais d'entretien compris • Reproduire les outils de collecte des données, des manuels et guides dans le cadre du FRP • Organiser une enquête nationale pour la détermination des données de base pour le suivi des
indicateurs du nouveau plan stratégique (MIS, Enquêtes FOSA, enquêtes entomologiques) • Former les responsables du PNILP et des partenaires en S&E • Organiser les missions semestrielles de suivi/supervision du niveau central vers les provinces
par an • Installer d'un réseau intranet • Créer une base de données sur le paludisme • Former 60 agents en gestion de base de données • Appuyer les missions trimestrielles de supervision des provinces vers les districts à raison de
4 par an par province • Appuyer les missions mensuelles de supervision des districts vers les CDS • Appuyer les activités mensuelles des CS par l'amélioration des rapports • Appuyer les missions mensuelles de supervision des CDS vers la communauté par les TPS • Editer et diffuser les bulletins semestriels de S&E
3.6 Coordination et partenariats Résultat attendu Partenariat public – privé, partenariat multisectoriel et partenariat avec la communauté pour la mise à échelle des interventions de prévention et de lutte contre le paludisme renforcés à tous les niveaux
Indicateurs de mise en œuvre: - Accords de partenariat/cadre juridique signés entre le Ministère de la santé et les partenaires
spécifiant le type de contribution de chaque partenaire suivant un avantage comparatif - Contrats de mise en œuvre/sous-traitance signés pour l’appui à la mise en œuvre - Termes de référence des groupes de travail d’appui à la mise en œuvre disponibles - Plan de dissémination des informations sur le progrès des interventions adopté avec le concours
de tous les partenaires
34
Approches de mise en œuvre - Cartographie des partenaires et identification des avantages comparatifs - Contractualisation - Reportage régulier 3.7 Engagement en faveur du monitoring des performances et de l’évaluation de l’impact des interventions
Le plan stratégique constitue le cadre de référence pour un suivi systématique des performances du programme de lutte contre le paludisme à tous les niveaux. Ceci nécessitera le renforcement du système national d’information sanitaire et le développement des capacités pour la collecte, l’analyse et la dissémination à temps des informations sur les couvertures et l’impact des interventions à tous les intervenants, ainsi que le renforcement des bases factuelles à travers la recherche opérationnelle en vue de réajuster les stratégies d’intervention au besoin. Résultats attendus:
- Au moins 90% des CS et des sites sentinelles collectent, traitent, analysent les données et utilisent
les informations pour la prise de décision d’ici 2012 - Un taux de complétude et de promptitude des rapports de S&E d’au moins 80% d’ici 2012 - 100% des CS reçoivent une rétro information sur les données envoyées au niveau supérieur
Stratégies : Mise en place du réseau de suivi et évaluation - Formation des cadres du PNILP, des provinces et des districts en S&E en collaboration avec
EPISTAT - Mise en place des outils de collecte des données - Appui aux districts, aux provinces et aux ONG pour la réalisation du S&E Indicateurs de performance - Un système unique de suivi des performances du programme et d’évaluation des résultats et de
l’impact (Principe des trois uns) - Rapports de suivi & évaluation disséminés à temps et la rétro information envoyée au niveau
central, départemental, CDS et communauté
35
Modalités de mise en œuvre Un consensus sur le cadre et le plan de S&E (y compris les indicateurs d’input, de processus, de produits, de résultats et d’impact (mesures et périodicité) devra être atteint. Il faudra aussi atteindre un développement des capacités du PNILP, des partenaires, du personnel des départements et des CDS en suivi & évaluation Enfin un appui au renforcement du SNIS pour le suivi de la morbidité et la mortalité devra être apporté à tous les niveaux Principales activités à mener • Organiser des réunions de mise en place des structures de coordination des activités à base
communautaire dans les provinces • Elaborer un module de formation sur la lutte contre le palu et sur la CCC • Former les ONG/ABC à l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action pour la lutte
contre le paludisme • Doter les relais communautaires des outils et supports pour la CCC/IEC • Superviser les activités des ABC • Mettre en place le réseau de suivi et évaluation selon le principe des « Trois Uns » • Organiser un atelier d’adoption des outils de collecte des données pour le S&E • Reproduire les outils de collecte des données, des manuels et guides dans le cadre du FRP
3. 8 Recherche opérationnelle
Résultats attendus 100% des études prévues sont réalisées et les résultats utilisés pour ajuster les stratégies de mise en œuvre
Stratégies : - Indentification des priorités pour la recherche - Mobilisation des ressources financières pour l’appui à la recherche opérationnelle en collaboration
avec les universités et autres institutions de recherche - Dissémination à temps des résultats de la recherche Indicateurs de performance : - Nombre/pourcentage d’études réalisées sur le nombre prévues - Les résultats de la recherche sont utilisés pour la réorientation des stratégies de mise en œuvre - Les résultats de la recherche sont pris en compte dans le processus de planification
Approches de mise en œuvre - Contractualisation avec les institutions de recherche - Elaboration et soumission des projets conjoints pour la recherche des financements - Collaboration avec l’OMS et les institutions sous régionales telles que EANMAT pour la
surveillance de l’efficacité thérapeutique des ACT ou encore le réseau ANVR pour la surveillance de la sensibilité des vecteurs aux insecticides (ANVR).
Les principales activités à mener sont :
36
• réaliser des études sur l’efficacité thérapeutique des ACTs alternativement tous les deux ans
dans les sites sentinelles à raison de 2 par an • Réaliser les études sur la sensibilité des vecteurs aux insecticides (dans les sites sentinelles) • Réaliser une évaluation à mi-parcours du plan stratégique • réaliser une étude in vitro sur les marqueurs de la SP, • réaliser une étude de cohorte sur le TPI par la SP, • Réaliser une évaluation finale du plan stratégique • Réaliser tous les 2ans une étude sur l’efficacité) des médicaments antipaludiques • Entreprendre une étude de faisabilité de la PECADOM • Enquête sur la qualité de la Pec • Enquête sur la Pec de la fièvre à Domicile • Mener deux enquêtes CAP sur l’utilisation de la MIILDAS (recherche)
37
PLAN D’ACTION ET BUDGET Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Stratégie N° 1 : Mise en œuvre d’un paquet intégré d’interventions
Résultat 1: Au moins 80% des personnes dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides (MIILDAS) d’ici décembre 2010 avec maintien de cette couverture jusqu’en 2012 et au-delà
Actualiser et valider le plan stratégique pour la promotion de la MIILDAS intégré dans le PLAV 10000
0 0 0 0
10000
PNILP/ Partenaires
Elaborer les directives nationales sur les moustiquaires imprégnées d’insecticides 7000
0 0 0 0 7000
PNILP
Organiser trimestriellement des réunions de coordination des différents intervenants dans la promotion de l’utilisation des MIILDAS 17045 17045 17045 17045 17045 85225
PNILP
Elaborer un plan de lutte anti vectorielle intégré 100000 0 0 0 0 100000 PNILP/ Organiser un atelier de validation du plan de lutte anti vectorielle intégré
7000 0 0 0 0 7000
PNILP
Achat de 2 444 831 MIILDAS pour couvrir les besoins des cinq ans pour la routine
2 768 500 2 848 787 2 931 401 3 016 412 3 103 888 14668988 -
Assurer la logistique MIILDAS (stockage et gardiennage)
24000 24 000 24000 24000 24 000 120000
MSP/Partenaires
Assurer le contrôle de qualité des MII de la routine 4614 4 748 4886 5027 5 173 24448
Assurer la distribution des MILDAs (approvisionnement niveau central vers BPS)
0 34 000 34000 34000 34 000 136000
PNILP/PSI /ABABC/ONG
Assurer le suivi de l’utilisation des MIILDAS dans les ménages
46142 47 480 48857 50274 51 731 244484
PNILP/PSI/ABC
Organiser des supervisions trimestrielles de la mise en œuvre de la stratégie MIILDAS à différents niveaux
230708 237 399 244283 251368 258 657
1222415
PNILP/ABC
Créer un réseau des ABC 0 10 000 10000 0 0 20000 PNILP/BPS/ONG Achat de 8642094 moustiquaires rendues au site de distribution pour les campagnes 2009 et 20012
0 37 222 821
0 0 39 413 049 76635870
Assurer le contrôle de qualité des MII de campagne 0 41 359 0 0 43 792 85151
Organisation de distribution de masse 0 3 308 695 0 0 3 503 382 6812077
Mobilisation sociale de masse pour la campagne 0 5 063 043 0 0 5 255 073 10318116
Suivi Evaluation de la campagne 0 3 722 282 0 0 3 941 305 7663587
S/Total R1 3 215 009 52 581 659 3314472 3398126 55 634 050 118143316
38
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat 2: Au moins 85% des populations dormiront dans des habitations protégés par les AID dans les districts ciblés d’ici fin 2010 et cette couverture sera maintenue jusqu’en 2012 et au delà.
Elaborer les directives sur l'AID 0
17000 0 0 0 17000
Elaborer un plan de lutte anti vectorielle intégré 0 20000 0 0 0 20000 PM
Mettre en place un insectarium (renforcement) 0 0 30000 0 0 30000 PNILP
Actualiser et adapter le module de formation sur l’AID 0 0
3000 0 0 3000
PNILP
Acquérir des pulvérisateurs à pression préalable, et des pièces de rechange et autres équipements de protection
0
82110
0 0 0
82110
PNILP/Partenaires
Acquérir les insecticides 3045000 0 0 0 0 3045000 PNILP/Partenaires Former /recycler des superviseurs et des agents chargés des AID 46529
0 0 0 0 46529
PNILP
Aménager un espace de gestion des résidus des insecticides et de nettoyage des tenues et des appareils de pulvérisation 0 46500
0 0 0
46500
PNILP
Former des asperseurs (communauté) 57024 57024 57024 57024 57024 285120 PNILP/BPS Construire des entrepôts où seront stockés les insecticides, les moustiquaires imprégnées et le matériel d’aspersion) ;
0
1000000
0 0 0
1000000
MSP/
Mettre en œuvre des AID dans les structures et habitations 21779 21779 21779 21779 21779 108895
PNILP/BPS
S/Total R2 3170332 1244413 111803 78803 78803 4684154 Résultat 3 : Au moins 80% des femmes enceintes ont accès à un paquet d’interventions pour réduire le fardeau du paludisme pendant la grossesse d’ici 2012
Elaboration des directives sur la prévention et la prise en charge du paludisme pendant la grossesse dans le cadre des CPN recentrées 0 1152 1152 2304 PNILP/ organiser un atelier de validation des directives 0 2544 2544 PNILP Former et superviser les prestataires sur les directives 13381 13381 13381 13381 13381 66905 PNILP/BPS
Concevoir et produire les algorithmes de prise en charge des anémies chez les femmes enceintes 0 23804 23804 PNILP
Sous/Total R3 13381 40881 13381 14533 13381 95557
39
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat 4 : Au moins 90% des cas de suspicion de paludisme sont diagnostiqués correctement par la microscopie ou les tests de diagnostic rapide
former/recycler 563 microscopistes/techniciens de laboratoire et organiser des supervisions formatives 346612 346612 346612 346612 346612 1733060 approvisionner régulièrement les structures de santé en tests de diagnostic rapides 117796 117796 117796 117796 117796 588980 approvisionner régulièrement des structures de santé en réactifs 12000 12000 12000 12000 12000 60000 approvisionner régulièrement des structures de santé en matériels de laboratoire 12000 12000 12000 12000 12000 60000 Adapter des modules de formation en techniques de laboratoire 32819 32819 Adapter les documents de procédures standards pour le diagnostic microscopique 5000 5000 Assurer la maintenance des microscopes (pièces de rechanges) 24000 24000 24000 24000 24000 120000
Assurer le contrôle de qualité des lames 4800 4800 4800 4800 4800 24000
Assurer le suivi de la performance des TDR 4800 4800 4800 4800 4800 24000
S/Total R4 559827 522008 522008 522008 522008 2647859
40
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat 5 : Au moins 80% des personnes atteintes de paludisme dans tous les districts sanitaires auront accès à un traitement rapide et efficace conformément aux directives nationales de prise en charge des cas dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes ;
Réactualiser le document de politique nationale de lutte contre le paludisme 5000 5000 PNILP Former/recycler en cascade 2500 prestataires de soins à tous les niveaux sur les directives nationales 88624 88624 88624 265873 PNILP Former 6 30 dispensateurs des médicaments dans les centres de santé privés et publics sur l’observance du traitement et la communication interpersonnelle, 33500 33500 67000 PNILP Elaborer un module de formation pour les dispensateurs de médicaments 5000 5000 PNILP Adapter les directives nationales conformément aux directives OMS tous les deux ans 2500 2500 5000 PNILP Élaborer un plan consensuel d’introduction des CTA dans le secteur privé au coût subventionné 5000 5000 PNILP/PRIVE /ONG
Commander régulièrement les CTA, 3200000 3200000 3200000 3200000 3200000 16000000 CAMEBU
Livrer/distribuer à temps les CTA, 20000 20000 20000 20000 20000 100000 CAMEBU/ BPS Adapter le module de formation sur la quantification et gestion des antipaludiques 5000 5000 CAMEBU/ BPS Former en cascade des titulaires de centres de santé et gestionnaires des BPS sur la gestion des médicaments et la quantification des antipaludiques 141890 141890 283780 PNILP/Partenaires Appuyer la mise en œuvre des interventions pertinentes identifiées dans le cadre de la PCIME communautaire 4000 4000 4000 4000 4000 20000 PNILP/PCIME
Mettre en œuvre de la PECADO 666667 666667 666667 2000000 PNILP
41
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Assurer le contrôle de qualité des médicaments antipaludiques 14000 14000 14000 14000 14000 70000 INSP/CAMEBU Redynamiser la pharmacovigilance dans les sites sentinelles 18403 18403 18403 18403 18403 92015 INSP/CAMEBU mettre à disposition des prestataires les directives, protocoles de prise en charge des cas dans les formations sanitaires 5000 5000 10000 PNILP Organiser des journées médicales sur le paludisme tous les deux ans 1667 1667 1667 5000
Fac Médecine/Université
Organiser une enquête sur la qualité de la PEC (recherche) 44010 44010 44010 132029 PNILP/Partenaires Élaborer et éditer les outils de supervision selon les niveaux 3265 3265 PNILP
Superviser les structures de soins 270455 270455 270455 270455 270455 1352275 PNILP /BPS/Partenaires
Organiser des ateliers de formation des étudiants finalistes de la faculté de médecine et des écoles paramédicales 2000 2000 2000 2000 2000 10000 PNILP/Fac Méd
S/Total R5 3724924 3800372 4471716 4198025 4241202 20436237
Résultat 6 : Cent pourcent (100%) des patients hospitalisés avec paludisme grave sont pris en charge correctement selon les directives nationales
Commander régulièrement des médicaments et autres matériels pour le traitement des cas graves 1967442 1967442 1967442 1967442 1967442 9837208
S/TOTAL R6 1967442 6256222 6289822 6961165 6340862 32100263
42
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat 7: Cent pourcent (100%) des épidémies de paludisme sont détectées précocement et maîtrisées dans les deux semaines d’ici 2012
Actualiser le plan de préparation et riposte aux épidémies de paludisme en collaboration avec les provinces et les districts à risque 5000 5000 PNILP/ EPISTAT Mettre en place des sites sentinelles pour la collecte des données épidémiologiques et environnementales pertinentes 25000 25000 50000
PNILP/ SERVICE METEO
Mettre places des stocks d’urgence 2000 2000 2000 2000 2000 10000 PNILP/CAMEBU Mobiliser des ressources pour faire face aux épidémies éventuelles 4000 4000 4000 4000 4000 20000 MSP
Actualiser la stratification du paludisme au Burundi 50000 50000 PNILP/OMS S/Total R7
61000 31000 31000 6000 6000 135000
Stratégie n° 2 : Capacitation des individus et des communautés Résultat 8 : Au moins 80% des membres de la communauté ont acquis des connaissances, attitudes et pratiques pour prévenir le paludisme dans leur communauté et leurs habitations et rechercher les soins appropriés en cas de paludisme d’ici 2012.
Formation des ASC sur les méthodes de prévention du paludisme 100000 100000 200000
PNILP/BPS/Partenaires
Sensibilisation de la population par la communication interpersonnelle via les ASC 50000 50000 50000 50000 200000
Sensibilisation des leaders des communautés 20000 20000 20000 20000 80000
Identification et contractualisation avec les ABC 45000 45000 45000 135000 S/Total R8
45000 215000 115000 70000 170000 615000
43
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat 9: Au moins 80% des organisations à assise communautaire mettent en œuvre un paquet d’intervention pour la prévention et la prise en charge du paludisme dans les communautés desservies
Organiser des réunions de mise en place des structures de coordination des activités à base communautaire dans les provinces 2221 2221 2221 2221 2221 11106 PNILP Elaborer un module de formation sur la lutte contre le palu et sur la CCC 5097 5097 PNILP Former les ONG/ABC à l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action pour la lutte contre le paludisme 25000 25000 50000 PNILP Doter les relais communautaires des outils et supports pour la CCC/IEC 95722 95722 95722 95722 95722 478610 PNILP/Partenaires
Superviser les activités des ABC 2682 2682 2682 2682 2682 13412 PNILP/Partenaires Mettre en place le réseau de suivi et évaluation selon le principe des « Trois Uns » 36688 36688 MSP Organiser un atelier d’adoption des outils de collecte des données pour le S&E 10000 10000 PNILP/Partenaires Reproduire les outils de collecte des données, des manuels et guides dans le cadre du FRP 6000 6000 6000 6000 6000 30000 PNILP
S/TOTAL R9 183410 131625 106625 106625 106625 634913
44
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Stratégie 3: Mise en place des systèmes d’appui Intégrés pour la mise à échelle Résultat 10 : Capacité renforcée à tous les niveaux du système de santé pour la gestion de la chaîne des approvisionnements et la distribution des commodités antipaludiques
Former les agents de santé du niveau central en gestion des stocks 70000 70000 PNILP Former 4 agents en charge de la LAV (cours international sur la LAV) en entomologie 38000 38000 76000 Former 2 agents du PNILP en management des programmes de santé 9500 9500 19000
Former 4 agents du PNILP en paludologie 38000 38000 76000 MSP Organiser des voyages d’études et d’échange d’expérience et conférences internationales 41160 41160 41160 41160 41160 205800 PNILP Former 2 agents du PNILP en épidémiologie appliquée 21500 21500 MSP Organiser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources 12000 12000 12000 12000 12000 60000 PNILP
Appui à l'élaboration des prochaines propositions 47000 47000 FM Réhabiliter les infrastructures du PNILP (niveau central) 700000 700000 PNILP Connexion WiFi ligne Internet au PNILP et payer l’abonnement annuel 2440 2440 2440 2440 2440 12200 FM
Assurer le fonctionnement du PNILP 48000 48000 48000 48000 48000 240000 FM
Equipement des bureaux du PNILP 35000 35000 FM
Achat de 70 motos pour le PNILP et les TPS 3000000 3000000 FM Doter le PNILP de 8 véhicules 4 x 4 frais d'entretien compris 310000 310000 FM Reproduire les outils de collecte des données, des manuels et guides dans le cadre du FRP 100000 100000 100000 100000 100000 500000 PNILP/OMS
45
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Former les responsables du PNILP et des partenaires en S&E 15000 15000 PNILP/EPISTAT Organiser les missions semestrielles de suivi/supervision du niveau central vers les provinces par an 12327 12327 12327 12327 12327 61635 PNILP/EPISTAT
installer d'un réseau intranet 25000 25000 PNILP/BPS
Créer une base de données sur le paludisme 10000 10000 20000 PNILP/DS
Former 60 agents en gestion de base de données 10377 10377 20755 PNILP/CS Appuyer les missions trimestrielles de supervision des provinces vers les districts à raison de 4 par an par province 70000 70000 70000 70000 70000 350000 PNILP/TPS Appuyer les missions mensuelles de supervision des districts vers les CDS 30000 30000 30000 30000 30000 150000
PNILP/PARTENAIRES
Appuyer les activités mensuelles des CS par l'améliorations des rapports 90000 90000 90000 90000 90000 450000
PNILP/PARTENAIRES
Appuyer les missions mensuelles de supervision des CDS vers la communauté par les TPS 30000 30000 30000 30000 30000 150000
PNILP/PARTENAIRES
Editer et diffuser les bulletins semestriels de S&E 2400 2400 2400 2400 2400 12000
PNILP/PARTENAIRES
S/TOTAL R10 919773 4624204 438327 514327 438327 6934959
S/TOTAL CIC 155911 109126 106626 106626 106626 584913
46
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Résultat n° 11 : Partenariat public – privé, partenariat multisectoriel et partenariat avec la communauté pour la mise en à échelle des interventions de prévention et de lutte contre le paludisme renforcés à tous les niveaux
Identification et cartographie des ABC 0 45000 45000 90000 PNILP/BPS/Partenaires
Appuyer les ABC régionales dans leurs activités 0 750000 750000 750000 750000
3000000 PNILP/Partenaires
Mettre en place un cadre juridique de collaboration du secteur public et privé et ABC 35000
35000 MSP
Organiser de réunions de concertation avec le secteur privé et ABC 2000 2000 2000 2000 2000
10000 PNILP/MSP
Contractualisation avec les radios 36000 36000 36000 36000 36000
180000 PNILP
Elaborer un plan intégré de communication 45000
45000 PNILP
Organiser un atelier d’élaboration et d’harmonisation des outils de communication et des messages 40000
40000 PNILP/IEC/ONG
former les formateurs au niveau central en technique de sensibilisation sur la lutte antipaludique 5000
5000 PNILP/IEC/partenaires
Former les responsables des ABC (formateurs) sur les modes de transmission et les moyens de prévention du paludisme 70000
70000 PNILP/IEC/partenaires
Echanges interprovinciales entre ABC et atelier national 100 000 100000 100000 100000
400000
former /recycler 7740 ASC /relais dans tout le pays sur les techniques IEC en matière de prévention du paludisme 10000 10000 10000 10000 10000
50000 PNILP/IEC/partenaires
tenir des réunions de sensibilisation de la population au niveau des collines 10118 10118 10118 10118 10118
50590 PNILP/IEC/partenaires
organiser des réunions communales de sensibilisation des autorités administratives 9874 9874 9874 9874 9874
49370 ASC/Administration
47
Stratégies/Résultats Activités
2008
2009
2010
2011
2012 Total
Responsables
Elaboration d'un module de formation en Techniques de mobilisation sociale 10800
10800 PLNP
produire et diffuser des spots radio et télé 1200 1200 1200 1200 1200
6000 PNILP/IEC
produire et distribuer du matériel éducatif 65042 65042 65042 65042 65042
325210 PNILP/IEC/ Partenaires
Célébrer les événements spéciaux en rapport avec le palu (JMLP, JNLP) 36000 36000 36000 36000 36000
180000 PNILP/IEC/ Partenaires
Produire les émissions radio télé visées 9600 9600 9600 9600 9600 48000 PNILP
S/TOTAL R11 385634 1074834 1074834 1029834 1029834 4594970
PNILP/IEC
Résultat 12 : 100% des études de recherche opérationnelle prévues sont réalisées d’ici 2012
réaliser des études sur l’efficacité thérapeutique des CTAs alternativement tous les deux ans dans les sites sentinelles à raison de 2 par an 30000
30000
30000 90000
PNILP/UNIVERSITE
Réaliser les études sur la sensibilité des vecteurs aux insecticides (dans les sites sentinelles) 22005
22005
22005 66015
PNILP/UNIVERSITE
Réaliser une évaluation à mi-parcours du plan stratégique
44010
44010
PNILP
Réaliser une étude in vitro sur les marqueurs de la SP,
44010
44010
PNILP/OMS
réaliser une étude de cohorte sur le TPI par la SP, 44010 44010 PNILP/OMS Réaliser une évaluation finale du plan stratégique 44010 44010 PNILP Réaliser tous les 2 ans une étude sur l’efficacité) des médicaments antipaludiques 30000
30000
30000 90000
PNILP
Entreprendre une étude de faisabilité de la PECADOM
45000
45000
PNILP
Enquête sur la qualité de la Pec 44010
44010
44010 132029 PNILP/Institution de recherche
Enquête sur la Pec de la fièvre à Domicile 14670 14670 14670 44010 PNILP/IMT
Mener deux enquêtes CAP sur l’utilisation de la MIILDAS (recherche)
45000
45000 90000
PNILP/Partenaires
S/TOTAL R12 140685 133020 229695 0 229695 733094
TOTAL GENERAL 14386417 70655238 16718683 16899446 68810787 191755322
48
VIII. ADMINISTRATION ET GESTION DU PNILP Cadre Institutionnel Un programme de lutte contre le paludisme vient d’être mis en place et dépend de la Direction des Programmes et Services de Santé rattachée à la Direction Générale de la Santé Publique. Le Directeur du programme est assisté par une équipe répartie dans 4 services :
1. Service de prise en charge 2. Service lutte anti vectorielle 3. Gestion et Administration 4. Service suivi/évaluation et recherche opérationnelle
Procédures de gestion Le mode de gestion financière et comptable, la passation des marchés, les demandes de financement et la justification des dépenses, respecteront les règles en vigueur dans l’administration nationale et chez les différents partenaires. Une cellule de gestion est en place et suivra les procédures. IX. SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION Il faudra mettre en place un système de suivi évaluation très performant notamment en menant les actions suivantes :
• Développer un plan de S&E • Déterminer les mécanismes de dissémination • Suivi (rapport périodique de progrès, réunions de coordination, supervision). • Contrôler et auditer. • Faire une revue annuelle • Faire une évaluation à mi-parcours. • Faire une évaluation finale.
Un soutien technique sera demandé auprès de l’OMS pour élaborer ce plan X. CONCLUSION Le présent plan stratégique vise l’élimination du paludisme d’ici 2030 (voir VISION).Il s’articule sur les interventions clés de lutte contre le paludisme et s’appui sur un partenariat renforcé avec les associations à base communautaire pour un rapide changement de portée et passage à l’échelle dans les activités. Ce plan ayant été le fruit d’une concertation très large avec les partenaires de la santé devra être la référence pour toute intervention dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Il permettra au PNILP de mieux suivre les interventions et de mieux les coordonner. La mise en œuvre de ce plan est tributaire d’un engagement politique ferme de la part du gouvernement dans la vision d’éliminer le paludisme et de l’évolution de la stabilité du pays du point de vue sécuritaire. Le renforcement des capacités aussi bien du PNILP que des partenaires communautaires a été mis en avant et les actions prévues dans la première année vont contribuer à la réussite des autres interventions.
49
La pérennisation des acquis passera par l’appropriation par les ABC et les communautés des activités telles que la mobilisation/sensibilisation pour une meilleure prévention de la maladie au profit de la population en général et en particulier les groupes vulnérables. La prise en charge des cas à domicile dont l’étude de faisabilité est prévue au cours de l’année 2009 devrait requérir l’attention des autorités sanitaires et politiques pour atteindre les tranches de la population ne fréquentant pas le centre de santé.
50
REFERENCES 1. Analyse du système de santé et de la lutte contre le paludisme dans la cadre de l’initiative
« Roll Back Malaria » au Burundi, novembre 2002 2. Directives Nationales de Traitement du Paludisme, Février 2007 3. Méthodologie et outils proposés pour l’analyse de la situation, annexes, OMS AFRO, 2003 4. Plan National de Développement Sanitaire 2006-2010, Burundi 5. Plan stratégique « Faire Reculer le Paludisme » au Burundi, 2003-2007 6. Politique Nationale de la Santé, 2005-2015, Burundi 7. Rapport des activités curatives des centres de santé et des hôpitaux en 2005, EPISTAT 8. Enquête nationale d’Evaluation des Conditions de vie de l’Enfant et de la femme au Burundi
en 2005 : MICS 9. Plan national pour la promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée au Burundi 10. Plan national de développement sanitaire 2006-2010 11. Enquête sur la PEC des cas de Paludisme au Burundi 12. Enquête de suivi des activités de marketing social des MIILDAS dans le cadre du Projet
« Appui à l’initiative Faire Reculer le Paludisme » au Burundi 13. Etude sur l'utilisation effective des moustiquaires imprégnées d'insecticides dans les
ménages. 14. Déterminant de l’utilisation des moustiquaires parmi les mères d’enfants de moins de 5 ans et
les femmes enceintes au Burundi. 15. Evaluation du système d’approvisionnement, de gestion et de distribution des antipaludiques
au Burundi 16. A vector control experience in the Burundi highlands 17. Etude de la sensibilité des vecteurs du paludisme aux insecticides 18. Enquête d'évaluation de la sensibilisation sur l'utilisation des MIILDAS à Muyinga et Kirundo 19. Mission consultative pour évaluer la stratégie de la promotion de la MIILDAS et identifier des
perspectives pour la réorientation et adaptation de la politique de promotion de la MIILDAS au Burundi
20. Contribution à l'amélioration du taux d'utilisation de AS-AQ pour le traitement des cas de palu simple au Burundi : cas du CDS de Kigobe
21. Enquête ménage de base Enquête qualité des structures de santé Analyse des constats 22. Plan stratégique moustiquaire 2003 -2007 23. Rapports de supervision
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