Download - Marcos Coelho Benjamim | Geometria sem rumo

Transcript

MARCOS COELHO BENJAMIM

GEOMETRIA SEM RUMO

MA

RC

OS

CO

EL

HO

BE

NJA

MIM

GE

OM

ET

RIA

SE

M R

UM

O

PRIX TTC FRANCE 20€ISBN 979-10-91774-05-5

8 BIS RUE JACQUES CALLOT 75006 PARIST +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08

WWW.AGNESMONPLAISIR.COM

MB_Catalogue-C.indd 1 06/03/2014 16:02

MB_Catalogue-C.indd 2 06/03/2014 16:02

MARCOS COELHO BENJAMIM

GEOMETRIA SEM RUMO

3

Lors d’un témoignage en 1993, Marcos Coelho Benjamim s’est défini comme un « faiseur de choses ». La franchise avec laquelle il s’exprime ne contredit nullement l’intégrité sophistiquée de son œuvre. Ces « choses », qui peuvent être des peintures, des dessins, des sculptures, des objets, révèlent la façon dont l’artiste affirme dans son travail un sentiment de vérité et de libre invention poétique.

Cette invention trouve ses sources dans une intuition jaillissante qui, fai-sant usage de tout matériau —qu’il soit brut, résiduel ou industriel— les transforme en quelque chose de nouveau, infligeant aux choses un sens autre que celui qu’elles avaient originellement, sans forcément renoncer à certaines de ses caractéristiques physiques ou formelles primaires.

Mais, en observant son « matériel de travail », contrairement à ce qui sem-blerait à première vue être une « esthétique de la précarité », Benjamim nous fait reconnaître que cet éloge du fragile est partiel. Il y a, en effet, une synthèse élégante entre les éléments matériels et plastiques d’une culture populaire qui lui est proche avec des problématiques de l’uni-vers de la sculpture contemporaine (tels que la répétition, la sérialité, la marque du geste, la concision, la frontière entre les langages - illustrée, par exemple, dans ses «  râpes  » et dans ses peintures sur des feuilles de zinc, qui ont une présence sculpturale, mais qui activent la surface bidimensionnelle —picturale— du mur). Son art nous invite à percevoir un point de rencontre entre les différentes motivations inhérentes à la création artistique, qui peuvent être aussi bien culturelles qu’humaines —sans vouloir être mièvre— et qui se manifestent dès les ateliers de Soho jusqu’à ceux de la Vallée de Jequitinhonha.

MARCOS COELHO BENJAMIMLE MONDE EST MON JARDIN

GUILHERME BUENOCritique et historien d’artProfesseur à l’Institut des Arts et à l’École des arts visuels, Rio de Janeiro, Brésil

4

D’une certaine manière, cela touche à ce qu’il y a de plus brésilien dans son œuvre  : si la possibilité d’enchevêtrement entre l’érudit et le populaire apparaît comme un premier indice, il faut également considérer la spé-cificité des matériaux avec lesquels il travaille. Sur ce point, nous avons déjà mentionné que Benjamim fait usage de toute technique et de tout matériau, qu’il soit ou non exclusivement local. Certes, un certain type de terre ou de bois l’est, mais beaucoup d’autres matériaux se trouvent à disposition dans le monde entier.

Sa particularité est donc de s’intéresser à toutes les choses qui sont autour de lui, que ce soit dans un rayon proche ou lointain du centre de son cercle. « Le monde est mon jardin » comme il a pu le dire —et cette phrase prend ici tout son sens— on connait le monde depuis là où l’on se trouve. Et les choses naissent de la question de ce que nous pouvons faire avec ce qui est à notre portée et ce que les choses peuvent offrir de plastiquement intéressant à nouveau.

Le fait est que Benjamim n’oriente pas sa recherche depuis une rationali-sation ou un programme conceptuel défini arbitrairement mais, comme nous l’avons dit, de sa confiance dans une intelligence intuitive géné-reuse avec la matière, lui permettant de mettre en évidence ses qualités, ses surprises, ses richesses et nouveautés. Lors d’un commentaire sur ses peintures des dernières décennies, l’artiste a relevé, par exemple, des défis imposés à la couleur par la plaque de zinc. Au début, elle n’est pas docile avec la peinture, cependant, l’éclat obtenu et le tourbillon formé par les coupures dans le châssis permettent d’obtenir une vibration unique et spé-ciale. De même, la poudre du Jacarandá (bois brésilien) transforme le geste du pinceau en un mince dépôt, sur la toile, d’une couleur venue « directe-ment de la nature », à l’opposé du geste physiquement marquant des râpes.

La question des matériaux et des objets présente encore un autre élément essentiel. Après tout, ils ne sont pas transférés « inertes » d’une circons-tance à l’autre (comme le préconisait les « ready-made »). Lorsque nous attirons l’attention sur l’acte transformateur physique de Benjamim, nous pouvons constater quelque chose qui y figurait déjà dans les phases ini-tiales de son parcours. Ses premiers dessins et peintures étaient déjà mar-qués par la création d’une atmosphère fantastique, fusionnant avec une

2010. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDFER & CUIVRE | FERRO E COBRE | IRON & COPPER

Ø 15 X 103 CM | Ø 10 X 60 CM

5

image réaliste, autrement dite, comment faire subsister dans le réel une faille dans laquelle s’infiltre l’inattendu. Il s’agissait de paysages de villes imaginaires, de bandes dessinées portant sur des situations insolites (mais tant de scènes dans lesquelles on hésitait à croire comment elles pourraient être réelles ou imaginaires).

Lorsqu’on regarde ses productions des dernières décennies, nous nous ren-dons compte que le « fantastique », qui auparavant se cristallisait sur une image mise en scène, se produit désormais directement dans une sorte de « transsubstantiation » de la matière impliquée dans l’acte artistique ; ou pour être plus objectif, comment les choses retravaillées par la main de l’artiste sont en mesure de créer des solutions qui nous remuent dans la coexistence banale que nous avons avec les choses ordinaires. L’artiste invente une nouvelle réalité dans le monde quotidien avec ce qui demeure proche et que nous ne percevions plus. Ses objets, contrairement à ceux « utilitaires » dessinés dans le cadre d’un projet rigoureusement prédéfini et condamné progressivement au contact impersonnel, font figure non seulement d’«  activateurs d’imagination  » mais surtout, possèdent un tempérament qui leur est propre selon leurs humeurs respectives.

La particularité de sa cohérence artistique est de ne pas s’enfermer dans des contours rigides ni de se laisser aller dans une association facile et imprécise avec une dynamique chaotique. Il y a dans ce système propre quelque chose d’organique, un système dont le centre sont les bords, c’est-à-dire, comment l’artiste extrait ses formes à partir de rencontres entre une main artisanale et une autre industrielle —avec des matériaux d’origine semblable— les alternant à tour de rôle pour voir avec laquelle il essayera chaque matière et se permettra de s’y perdre dans les méandres des découvertes insoupçon-nées heureusement à portée de main, sans vices d’héroïsme.

Il y a aussi, comme en témoignent ses peintures récentes, l’étude de la ma-nière dont un procédé formel donné déclenche des résultats qui vont au-delà d’une logique de composition préalable et demande une action comme solution. Il s’agit enfin, d’une conduite, d’une expérience artis-tique qui met, résolument, un point d’honneur à laisser une marge pour que chaque jour apporte une nouvelle invention.

2005. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDINSTALAÇÃO DE PEQUENOS OBJETOS

FER SOUDÉ | FERRO E SOLDA | YELDED IRON

1998. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDTEMPERA ACRYLIQUE & GRAPHITE SUR BÂCHE | TÊMPERA ACRÍLICA E GRAFITE SOBRE LONA | ACRYLIQUE TEMPERA & GRAPHITE ON TARP

120 X 90 CM

7

Em um depoimento em 1993, Marcos Coelho Benjamim se auto-definia como um “fazedor de coisas”. A franqueza com que assim se explica não contradiz de modo algum, a integridade sofisticada de seus trabalhos. Es-sas “coisas,” que podem ser pinturas, desenhos, esculturas, objetos mos-tram-nos como o artista afirma em sua obra um sentimento de verdade e livre invenção poética.

Essa invenção advém de uma intuição fluente, que, valendo-se de qualquer material —seja ele bruto, residual, industrial— dele faz algo novo, im-pingindo às coisas um sentido para além daquele que detinham original-mente, sem forçosamente renunciar a algumas de suas características fí-sicas ou formais primárias. Mas, observando seu “material de trabalho”, ao contrário do que pareceria a primeira vista uma “estética do precário”, Benjamim nos faz reconhecer que este elogio ao frágil é apenas parcial; há, de fato, uma síntese elegante entre elementos matéricos e plásticos de uma cultura popular que lhe é próxima com problemas formais do uni-verso da escultura contemporânea (tais como a repetição, a serialidade, a marca do gesto, a concisão, a fronteira entre linguagens, ilustrada, por exemplo, em seus “raladores” e nas pinturas com chapas de zinco, que possuem uma presença escultórica, mas ativam a superfície bidimensio-nal —pictórica— da parede) que nos convidam a perceber um ponto de encontro entre as mais distintas motivações que perpassam a criação ar-tística, que podem ser tanto culturais, quanto, sem querer soar piegas, humanas, e se manifestam dos ateliês do Soho às oficinas do Vale do Je-quitinhonha.

MARCOS COELHO BENJAMIMMEU QUINTAL É O MUNDO

GUILHERME BUENOCrítico e historiador da ArteProfessor do Instituo de Artes e da Escola de Artes Visuais, Rio de Janeiro, Brasil

8

De certa maneira isso toca no que haveria de brasileiro em sua obra: se a possibilidade de entrelaçamento entre erudito e popular pareceria um primeiro indício, deve-se acrescentar a especificidade dos materiais com que ele trabalha e aqui convém um comentário adicional: dissemos que Benjamim lança mão de qualquer técnica ou material; e alguns deles po-dem ou não ser exclusivos do local —uma certa terra ou madeira, sim; mas outros tantos se acham disponíveis no mundo todo. A sua particula-ridade, portanto, é a de se interessar por toda e qualquer coisa que está ao seu redor, seja no raio mais próximo ou distante do centro de seu círculo. “Meu quintal é o mundo”, como declarou certa vez, ganha aqui sentido enfático, conhece-se o mundo a partir de onde se está. E as coisas nascem da pergunta sobre o que se pode fazer com o que se tem à disposição, assim como do que essas coisas podem oferecer de plasticamente interes-sante novamente. Fato é que Benjamim não orienta tal busca a partir de uma racionalização ou de um programa conceitual arbitrariamente defi-nido e sim (como dissemos) de sua confiança numa inteligência intuitiva generosa com a matéria, permitindo que ela evidencie suas qualidades, surpresas, riquezas e novidades. Ao comentar suas pinturas das últimas décadas, o artista revelou certa vez, por exemplo, o desafio imposto à cor pela chapa de zinco —a princípio não muito dócil à tinta, mas cuja lumi-nosidade conquistada e o torvelinho dos movimentos dados pelos recor-tes montados no chassis ganham uma vibração única e especial— ou pelo pó de jacarandá, que transforma o gesto da pincelada num depósito tênue sobre a tela de uma cor vinda “direto da natureza”, produzindo um gesto oposto àquele fisicamente marcante dos raladores.

A questão dos materiais e dos objetos apresenta-nos ainda um outro fator essencial. Afinal, eles não são transferidos “inertes” de uma circunstância para outra (como preconizavam os ready made). Quando chamamos aten-ção para o ato transformador físico do artista, notamos nele algo exis-tente desde as fases iniciais da trajetória de Benjamim. Seus primeiros desenhos e pinturas já se preocupavam com a criação de uma atmosfera

2012. ORBITAISPHOTOS | FOTOGRAFIAS60 X 80 CM CHAQUE | CADA | EACHEXPOSITION | INDIVIDUAL | EXHIBITION‘BORRACHARIA DUCHAMP’GALERIA MURILO CASTRO

9

fantasiosa mesclada a um realismo imagético, melhor dizendo, de como subsiste no real uma brecha onde se infiltra o inesperado. Eram paisagens de cidades imaginárias, cartuns com situações insólitas (mas outras tan-tas cenas em que se hesitava acreditar o quanto poderiam reais ou inven-tadas). Ao olharmos para sua produção das últimas décadas, percebemos que o “fantástico” que antes se cristalizava em uma imagem encenada, passa a acontecer diretamente nessa espécie de “transubstanciação” da matéria implicada no ato artístico, ou, sendo mais objetivo, de como as coisas, refeitas pela mão do artista, são capazes de criar soluções que nos deslocam da convivência banalizada que temos com as coisas ordinárias —o artista inventa uma nova realidade dentro do mundo cotidiano com o que permanece próximo e não percebíamos mais; seus objetos, ao contrá-rio daqueles utilitários (desenhados segundo um projeto rigorosamente pré-definido e condenados ao contato progressivamente impessoal), ser-vem não só como “ativadores da imaginação”, mas sobretudo, possuem um temperamento próprio com seus respectivos humores.

A particularidade de sua coerência artística é a de não se restringir ao en-clausuramento nem de se levar a associação fácil e imprecisa com uma dinâmica caótica. Há a organicidade de um sistema próprio, um sistema cujo centro são as beiradas, isto é, de como o artista extrai suas formas de encontros entre uma mão artesanal e outra industrial, com materiais de proveniência semelhante, mas alternando qual mão tentará experimen-tar qual matéria e se permitirá perder-se nos meandros de descobertas insuspeitas e afortunadamente ao alcance das mãos, sem vícios de hero-ísmo. Há, como novamente atestam as pinturas recentes, a investigação de como um determinado procedimento formal desencadeia resultados que extrapolam uma lógica prévia de composição e solicitam soluções em ato. Trata-se, enfim, de uma conduta, de uma vivência artística que re-solutamente faz questão de deixar margem para que cada dia traga uma nova invenção.

10

2000. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDPIERRE DE SÃO TOMÉ | PEDRA DE SÃO TOMÉ | SÃO TOMÉ STONE | Ø 600 CM

ATELIER DE L’ARTISTE | ATELIER DO ARTISTA | ARTIST’S WORKSHOP

L’ŒUVRE A PARTICIPÉ À | ESTA OBRA PARTICIPOU DO | THIS WORK WAS SHOWN AT‘BRASIL +500, MOSTRA DO REDESCOBRIMENTO’ | FUNDAÇÃO BIENAL DE SÃO PAULO

FAIT PARTIE DE LA COLLECTION | FAZ PARTE DO ACERVO | BELONGS TO THE COLLECTIONINSTITUTO FIGUEIREDO FERRAZ | RIBEIRÃO PRETO, SP

11

C. 1995. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDINSTALLATION | INSTALAÇÃO

MOULES EN ZINC, EAU & TERRE | FORMAS DE ZINCO, ÁGUA E TERRA | ZINC MOULDS, WATER & DIRTC. 100 M2

1990. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDINSTALLATION | INSTALAÇÃO

ZINC240 X 580 X 10 CM

13

In a statement given in 1993, Marcos Coelho Benjamim defined himself as a “maker of things”. The candour with which he explains himself does not contradict in any way the sophisticated integrity of his work. These “things”, that can be in the form of paintings, drawings, sculptures, or objects, show us how the artist portrays a sense of truth and free poetic invention in his work.

This invention stems from a fluent intuition, which, by making use of any material —be it raw, residual, or industrial— he creates something new, enforcing a sense on the things beyond what they originally had without needing to forego any of its primary physical or formal features.

However, by looking closely at his “work material”, contrary to what would seem at first sight to be a “ precarious aesthetic”, Benjamim makes us realise that this praise to the fragile is only partial. There is, in fact, an elegant synthesis between material and plastic elements from a popular culture that is dear to him, with formal problems from the world of con-temporary sculpture (such as repetition, seriality, gesture, conciseness, the boundary between languages illustrated, for example, in his “grat-ers” and paintings with zinc sheets, which have a sculptural presence, but activate the two-dimensional —pictorial– surface of the wall) that in-vite us to recognise a connection between the most distinct motivations that pervade artistic creation, which can be both cultural and, —without wishing to seem trite— human, and that are evident from the studios of Soho to the workshops in Vale do Jequitinhonha (Jequitinhonha Valley).

MARCOS COELHO BENJAMIMTHE WORLD IS MY GARDEN

GUILHERME BUENOCritic and Art historianProfessor at the Arts Institute and at the Visual Arts School, Rio de Janeiro, Brazil

14

In a way, it touches on the Brazilian part of his work: if the possibility of entwinement between academic and popular elements seems to be a first clue, one should add the specificity of the materials he works with, and here an additional comment is necessary: we have said that Benjamim makes use of any technique or material, and some of them may or may not be exclusively local. A certain land or timber, yes; but many others are found throughout the world. His idiosyncrasy, therefore, is related to his being interested in anything and everything that is around him, whether near or far from the centre of his circle. “My backyard is the world,” as he once said, takes here on emphatic sense, you know the world from where you stand. And things are created from asking the question what can you do with what you have available, as well as what these things can once again offer in a plastically interesting manner. The fact is that Benjamim does not follow rationalisation or an arbitrarily defined con-ceptual programme, using instead (as we have said) confidence in his exuberant, intuitive intelligence in regards to the material, allowing it to reveal its qualities, surprises, wealth and novelty. Commenting on his paintings from the last decades, the artist once showed, for example, the challenge imposed to colour by the zinc sheet —at first it was not very easy to paint, but its shine won over and the whirlwind of movements given by the cut-outs on the chassis made for a unique and special vibra-tion— or the Rosewood powder, which makes the thinly applied brush-stroke appear like a colour “straight from nature”, producing an opposite effect from that of the physically striking graters.

The issue of the materials and objects also presents us another essential fac-tor. After all, they are not transferred “inertly” from one circumstance to another (as advocated by the ready-made). When we call attention to the artist’s physical transformative act, we noticed something in it from the early stages of Benjamim’s career. His early drawings and paintings were already attentive to creating a fantasy atmosphere blended with imaging

1990. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLED160 X 110 CM

1995. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDFER, BÂCHE & PIGMENT | FERRO, LONA E PIGMENTOIRON, TURP & PIGMENTØ 57 X 307 CMEXPOSITION | INDIVIDUAL | EXHIBITION‘2X MINAS X2’

1998. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDFER & INDIGO | FERRO E ANIL | IRON & INDIGO35 X 35 X X 4 CM

15

realism, in other words, how the unexpected infiltrates reality through a gap. They were landscapes of imaginary cities, cartoons with unusual situations (and many more scenes in which one hesitated to believe how they could be real or invented).

When we look at what he has done throughout the last decades, we realize that the “fantastical” that previously crystallized in a staged picture, now occurs directly on this kind of “transubstantiation” of the matters in-volved in the artistic act, or to be more objective, of how things, reworked by the artist’s hand, are able to create solutions that take us from the triv-ialised coexistence we have with ordinary things, the artist invents a new reality in the everyday world with what is close, and we do not discern anymore; his objects, unlike those utilities (designed according to a rig-orously pre-defined project and condemned to increasingly impersonal contact), not only serve as “activators of the imagination”, but above all, have their own temperament with their respective moods.

The peculiarity of his artistic consistency is related to not being restricted to enclosure and not being led towards an inaccurate and easy associa-tion with chaotic dynamics. There is the organicism of his own system; a system where the edges are the centre, i.e., how the artist extracts his forms from the junction of handcraft and other industrial materials, with similar provenance, but alternating which hand will attempt to ex-perience which material and will be lost in the intricacies of unsuspected discoveries and luckily at hand, without the need for heroism. There is, again as seen in the recent paintings, the inquiry of how a specific formal procedure triggers results that envision pre-logic of composition, and re-quire solutions. It is, ultimately, a conduit of an artistic experience that strongly wishes to leave room so that every day brings a new invention.

18

19

20

23

24

25

26

27

30

31

32

33

34

35

36

37

38

39

40

41

42

43

44

46

47

47

50

51

53

MARCOS COELHO BENJAMIM

EXPOSITIONS PERSONNELLESEXPOSIÇÕES INDIVIDUAIS

SOLO SHOWS

Né en 1952 à Nanuque, Minas Gerais, BrésilNasceu em 1952 em Nanuque, Minas Gerais, MGBorn in 1952 in Nanuque, Brazil

2014 Geometria sem rumo. Galerie Agnès Monplaisir. Paris, France.2013 Borracharia Duchamp. Galeria Murilo Castro. Belo Horizonte, MG.2007 Clínica Geral. Galeria da Escola Guignard. Belo Horizonte, MG. Simões de Assis Galeria de Arte. Curitiba, PR.2001 Marília Razuk Galeria de Arte. São Paulo, SP. Galeria Minas Contemporânea. Belo Horizonte, MG.2000 Objetos. Observatório Cultural Malakoff. Recife, PE.1999 Galeria de Arte São Paulo. São Paulo, SP.1998 Galeria de Arte São Paulo. São Paulo, SP.1997 Marilia Razuk Galeria de Arte. São Paulo, SP. Galeria Ruta Correa. Freiburg, Germany.1996 Objetos. Centro Cultural do Jambeiro. Nova Lima, MG.1994 Ambrosino Gallery. Coral Gables, USA. Kathleem Shields Gallery. Albuquerque, USA.1993 Galeria de Arte São Paulo. São Paulo, SP. Objetos. Paço Imperial. Rio de Janeiro, RJ. Fernando Pedro Escritório de Arte. Belo Horizonte, MG.1991 Pinturas e desenhos. Centro de Estudos Brasileiros. La Asuncion, Paraguay.1990 Pinturas e objetos. Galeria Marina Potrich. Goiânia, GO. Pinturas. Pulitzer Art Gallery. Amsterdam, Netherlands. Pinturas. Galeria Ex Libris. Belo Horizonte, MG.1989 Objetos. Galeria Anna Maria Niemeyer. Rio de Janeiro, RJ. Objetos e desenhos. Pace Galeria de Arte. Belo Horizonte, MG.1987 Galeria Manoel Macedo. Belo Horizonte, MG.1986 Objetos. Sala Corpo de Exposições. Belo Horizonte, MG. Pinturas e objetos. Galeria e Escola de Arte Gesto Gráfico. Belo Horizonte, MG. Galeria Itaú. Brasilia, DF. Galeria do Instituto de Arquitectos do Brasil. Belo Horizonte, MG.1985 Objetos. Galeria de Arte e Pesquisa da UFES. Vitória, ES. Minas e objeto. Núcleo de Referência Histórica. Congonhas, MG.1984 Cenário para a Crucificação do Branco. Itaugaleria. Belo Horizonte, MG. Conversa de corpo. Fundação Palácio das Artes. Belo Horizonte, MG.1983 A Casa do Fazer. Galeria do Instituto de Arquitectos do Brasil. Belo Horizonte, MG. Objetos. Galeria Cesar Aché. Rio de Janeiro, RJ.1982 Objetos. Sala Miguel Bakun. Curitiba, PR.1981 Saudade 40 Graus. Nanuque, MG. Signo Plural. Galeria de Arte Editora Vega. Belo Horizonte, MG.1976 Fundação de Arte de Ouro Preto. Ouro Preto, MG.

54

EXPOSITIONS COLLECTIVESEXPOSIÇÕES COLETIVAS

GROUP SHOWS

2011 Zona Letal, Espaço Vital. Fundação Caixa Geral de Depósitos. Lisboa, Portugal.2010 2x Minas 2X Matias Brotas Arte Contemporânea. Vitória, ES. Lemos de Sá Galeria de Arte. Belo Horizonte, MG. Paulo Darzé Galeria de Arte. Salvador, BA. Referencia Galeria de Arte. Brasília, DF. Livro Objeto. Galeria c/arte. Belo Horizonte, MG.2008 Cor e Forma. Simões de Assis Galeria de arte. Curitiba, PR.2007 5° Festival Internacional de Quadrinhos: Artista convidado. Serraria Souza Pinto. Belo Horizonte, MG.2006 Coleção Itaú Contemporâneo. Instituto Cultural Itaú. São Paulo, SP.2003 Longo trecho em aclive. Museu Imperial. Petrópolis, RJ. Desenho Anos 70. MAM/SP. Rio de Janeiro, RJ. Projeto Brazilianart. Almacén Galeria de Arte. Rio de Janeiro, RJ. Marília Razuk Galeria de Arte. São Paulo, SP.2002 Diálogo, Antagonismo e Replicação na Coleção Sattamini. MAC/Niterói. Niterói, RJ. 10 Anos Marilia Razuk. Marília Razuk Galeria de Arte. São Paulo, SP. Mapa do Agora: arte brasileira recente na Coleção João Sattamini do Museu de Arte Contemporânea de Niterói. Instituto Tomie Ohtake. São Paulo, SP. Pop Brasil: a arte popular e o popular na arte. CCBB. São Paulo, SP.2001 Espelho Cego: seleções de uma coleção contemporânea. Paço Imperial. Rio de Janeiro, RJ. Trajetória da Luz na Arte Brasileira. Itaú Cultural. São Paulo, SP.2000 Brasil + 500. Arte Contemporânea. Fundação Calouste Gulbenkian. Lisboa, Portugal. Século 20: arte do Brasil. Centro de Arte Moderna José de Azeredo Perdigão. Lisboa, Portugal. Brasil + 500 Mostra do Redescobrimento. Arte Contemporânea. Fundação Bienal. São Paulo, SP. Marcos Coelho Benjamim, José Bento e Fernando Lucchesi. MuBE. São Paulo, SP.1999 De Brasil: alquimias y processos. Biblioteca Luis Angel Arango. Bogotá, Colombia. Marcos Benjamim, Fernando Lucchesi, Marco Tulio Resende. Marília Razuk Galeria de Arte. São Paulo, SP.1998 Emmanuel Nassar, Leda Catunda, Marcos Benjamim. Kolams Galeria de Arte. Belo Horizonte, MG. Tridimensionalidade na Arte Brasileira do Século XX. Itaú Cultural. Belo Horizonte, MG. Espelho da Bienal. MAC/Niterói. Niterói, RJ. O Moderno e o Contemporâneo na Arte Brasileira: Coleção Gilberto Chateaubriand do MAM/RJ. Masp. São Paulo, SP.1997 Die Anderen Modernen. Haus der Kulturen der Welt. Berlin, Germany. Diversidade da Escultura Contemporânea Brasileira. Avenida Paulista: realização Ministério da Cultura/Itaú Cultural. São Paulo, SP.1996 Arte e Espaço Urbano: quinze propostas. Ministério das Relações Exteriores. Itamaraty. Brasília, DF. ELMS Lesters Painting Rooms. London, UK. Cinco Artistas Mineiros. Casa de América. Madrid, Spain. Rio: mistérios e fronteiras. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ.1995 Johannesburg Biennale. Johannesburg, South Africa. Mystères et Frontières. Musée de Pully. Lausannne, Switzerland.1994 O Desenho Moderno no Brasil: Coleção Gilberto Chateubriand. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ. Bienal Brasil Século XX. Fundação Bienal. São Paulo, SP.

55

1995. JOHANNESBURG BIENNALE. JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA

1990. SANS TITRE | SEM TÍTULO | UNTITLEDBOIS LAMELLÉ | MADEIRA LAMINADA | LAMINATED TIMBER

90 X 56 X 230 CM

56

1993. 4 X MINAS. MAM RIO DE JANEIRO

1991. 21ª BIENAL INTERNACIONAL DE SÃO PAULO

57

1993 Um Olhar sobre Joseph Beuys. Fundação Athos Bulcão. Brasília, DF. Diálogo del Siete Puntos. Guadalajara, Mexico. 4 X Minas. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ.1992 Begegnung mit den Anderen. Kassel Universitat. Kassel, Germany. Contemporary Art from Brazil. Ledisflan Gallery. New York, USA.1991 21ª Bienal Internacional. São Paulo, SP. 22º Panorama da Arte Atual Brasileira. MAM/SP. São Paulo, SP.1989 20ª Bienal Internacional de São Paulo: prêmio aquisição. São Paulo, SP.1987 Premiére Selection de L’art Jeune Bresilien. Maison de L’Amerique Latine. Paris, France. Ao Colecionador: homenagem a Gilberto Chateaubriand. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ.1986 Seleção Helena Rubinstein de Arte Jovem. Masp. São Paulo, SP.1985 Trienale der Zeichnung. Berlin, Germany.1984 1º Salão de Artes Visuais da Fundação Clóvis Salgado: grande prêmio. Belo Horizonte, MG.1983 6º Salão Nacional de Artes Plásticas. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ.1981 8º Salão Global de Inverno. MAM/RJ. Rio de Janeiro, RJ. 8º Salão Global de Inverno. Masp. São Paulo, SP.1980 Artistas Premiados do 3º Salão Nacional de Artes Plásticas. Galeria Oswaldo Goeldi. Brasília, DF. 3º Salão Nacional de Artes Plásticas : prêmio de viagem ao exterior. MNBA. Rio de Janeiro, RJ. Artistas Premiados do 3º Salão Nacional de Artes Plásticas. Masp. São Paulo, SP.1977 International Cartoon Exhibition: grande prêmio. Athens, Greece. 9º Panorama de Arte Atual Brasileira. MAM/SP. São Paulo, SP.1975 International Cartoon Exhibition. Berlin, Germany.1973 12ª Bienal Internacional. São Paulo, SP. 1º Salão Mackenzie de Humor e Histórias em Quadrinhos : grande prêmio. São Paulo, SP.1972 4º Salão Nacional de Arte Contemporânea : prêmio aquisição. Belo Horizonte, MG.

Minas Gerais Legislative Assembly. Belo Horizonte, MG. Luis Angel Arango Library. Bogotá, Colombia. Latin-American Art Collection. University of Essex, England. Gilberto Chateaubriand Collection. Museum of Modern Art of Rio de Janeiro, RJ. Minister for Foreign Affaires. Palacio do Itamaray, Brasilia, DF. Art Museum of Belo Horizonte, MG. National Museum of Fine Arts. Rio de Janeiro, RJ. Museu Oscar Niemeyer. Curitiba, PR.

Luiz Antonio de Almeida Braga Collection. Rio de Janeiro, RJ. Marcantonio Vilaça Collection. São Paulo, SP. Patricia Phelps de Cisneros Collection. Caracas (Venezuela) & New York (USA). Clóvis Salgado Foundation. Belo Horizonte, MG.

COLLECTIONS PUBLIQUESCOLEÇÕES INSTITUCIONAIS

PUBLIC COLLECTIONS

COLLECTIONS PRIVÉESCOLEÇÕES

PRIVATECOLLECTIONS

GEOMETRIA

RETANGULOS | RECTANGLES

LOSANGES | LOSANGOS | DIAMONDS FAISCEAU | FEIXE | BEAM

CARRÉS | QUADRADOS | SQUARES

ROUES | RODAS | WHEELS

2012ZINC & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO & PINTURAZINC & ACRYLIC PAINTØ 120 CM | 47 1/4 IN

2013ZINC & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO & PINTURAZINC & ACRYLIC PAINT50 X 50 CM | 19 1/2 IN

2013ZINC & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO & PINTURAZINC & ACRYLIC PAINT50 X 50 CM | 19 1/2 IN

2003ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINC160 X 60 CM | 63 X 23 2/3 IN

2011ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINC160 X 41 CM | 63 X 16 IN

2003ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINC160 X 60 CM | 63 X 23 2/3 IN

2008ZINC DÉCOUPÉ & SOUDÉZINCO & CORTE COM SOLDACUT & YELDED ZINCØ 120 CM | 47 1/4 IN

2012ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINCØ 200 CM | 63 IN

2007ZINC SOUDÉ | ZINCO E SOLDAYELDED ZINCØ 100 CM | 39 1/4 IN

2012ZINC & OR | ZINCO E OUROZINC & GOLDØ 110 CM | 43 1/4 IN

2013ZINC OXYDÉ & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO OXIDADO & PINTURARUSTED ZINC & ACRYLIC PAINT160 X 80 CM | 63 X 31 1/2 IN

2013ZINC OXYDÉ & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO OXIDADO & PINTURARUSTED ZINC & ACRYLIC PAINT160 X 105 CM | 63 X 41 1/3 IN

GEOMETRIA

GAIOLAS | CAGES

2013ZINC & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO & PINTURAZINC & ACRYLIC PAINT50 X 50 CM | 19 1/2 IN

2005FER SOUDÉ | FERRO & SOLDAYELDED IRON151 X 13 CM | 59 1/2 X 5 1/3 IN

2000FER SOUDÉ | FERRO & SOLDAYELDED IRON151 X 26 CM | 59 1/2 X 10 1/4 IN

2000FER SOUDÉ | FERRO & SOLDAYELDED IRON149 X 13 CM | 59 1/2 X 5 1/3 IN

2012ZINC & PEINTURE ACRYLIQUE | ZINCO & PINTURAZINC & ACRYLIC PAINTØ 130 CM | 51 IN

2010ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINCØ 130 CM | 51 IN

2004BÂCHE & COLLAGE | LONA E COLAGEM | TURP & COLLAGEØ 160 CM | 63 IN

2004BÂCHE COUSUE | LONA E COSTURA | STITCHED TURPØ 160 CM | 63 IN

2011ZINC OXYDÉ | ZINCO OXIDADORUSTED ZINC200 X 100 CM | 78 3/4 X 39 1/4 IN

1995ZINC OXYDÉ SOUDÉ | ZINCO OXIDADO E SOLDAYELDED RUSTED ZINC200 X 100 CM | 63 X 39 1/4 IN

Catalogue publié à l’occasion de l’exposition GEOMETRIA SEM RUMO du 14 mars au 10 mai 2014Catalog published for the exhibition GEOMETRIA SEM RUMO from March 14th to May 10th 2014Catalogo publicado para a exposição GEOMETRIA SEM RUMO de 14 de março a 10 de maio 2014

PHOTOGRAPHIES | FOTOGRAFIAS | PHOTOGRAPHS

Miguel Aunp. 2 | 8—9 | 15-g | 16—51

Luciano Mattos Bogadop. 4—5

Daniel Couryp. 6 | 10—12 | 15-d | 52—55

Jomar Bragançap. 14

João Boscop. 56-h

Rogério Francop. 56-b

CONCEPTION GRAPHIQUE | CONCEPÇÃO GRÁFICA | GRAPHIC DESIGN

Daniel Saint-Aubyn

COORDINATION | COORDENAÇÃO | CO-ORDINATION

Magali Deboth | Victoria Mirzayantz | Clarissa Santiago |Daniel Saint-Aubyn

IMPRESSION | IMPRESSÃO | PRINTING

Imprimerie Stipa | Montreuil, France

© 2014 Éditions Agnès Monplaisir, Paris ISBN | 979-10-91774-05-5

Tous droits réservés. Il est strictement interdit d’utiliser ou de reproduire tout ou partie de cette publication, de quelque façon que ce soit, sans autorisation écrite des propriétaires des droits.

Todos direitos reservados. Copyright. Proibida a copia e ou a reprodução desta publicação em parte ou integralmente, sem a prévia autorização por escrito do autor e proprietário dos direitos.

All rights reserved. No part of this publication may be reproduced in any form, or by any means, without the written permission or the publisher.

8 bis, rue Jacques Callot 75 006 ParisT +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08

www.agnesmonplaisir.com

MB_Catalogue-C.indd 2 06/03/2014 16:02

MARCOS COELHO BENJAMIM

GEOMETRIA SEM RUMO

MA

RC

OS

CO

EL

HO

BE

NJA

MIM

GE

OM

ET

RIA

SE

M R

UM

O

PRIX TTC FRANCE 20€ISBN 979-10-91774-05-5

8 BIS RUE JACQUES CALLOT 75006 PARIST +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08

WWW.AGNESMONPLAISIR.COM

MB_Catalogue-C.indd 1 06/03/2014 16:02