Votre atelier portatif 24...Kansas City 60 Norfolk 80 Washington 78 New York 68 Toronto 62 montréal...

Qu’est-ce que le croquis urbain ? 18Votre atelier portatif 24Style et technique 28

PARTIE I : DEVENIR CROQUEUR URBAIN

— Gary Amaro

— Lok Jansen

SOMMAIRE

Préface 11

Introduction 12

(Fogra 29)WF Job:09-26865 Title:RP-Art of Urban sketching10-C65019 #150 Dtp:204. Page:6

9782212135619_Urban_Sketching_001-015.indd 6 04/03/13 09:19

PARTIE II : VOIR lE mONDE, DE DEssIN EN DEssIN

— Norberto Dorantes

Victoria 38

seattle 34

Davis 46

san Francisco 40

los Angeles 48

san Diego 54

san Antonio 56 Orlando 82

Kansas City 60

Norfolk 80

Washington 78

New York 68

Toronto 62

montréal 66

saint-Domingue 84

88 são Paulo

96 Buenos Aires

(Fogra 29)WF Job:09-26865 Title:RP-Art of Urban sketching#150 Dtp:204. Page:7


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stuttgartKandern

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— Asnee Tasna

— Gérard Michel

102 Johannesburg



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Bangkok

Penang

singapour

Jakartasemarang

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Auckland

Hong Kong

Contributeurs 318

Remerciements 320

— Eduardo Salavisa

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244 Tokyo

séoul 240

Toits, paysages et panoramas urbains 256Bâtiments et architecture 262Zones industrielles et chantiers 268Ports et rivages 270Monuments, voitures et mobilier urbain 274Au fil des saisons 278Événements, actualités et spectacles 284Métros, bus et aéroports 290Cafés, restaurants et bars 296Personnages en mouvement 302Parcs et musées 308Dessiner de nuit 312

PARTIE III : TROUVER l’INsPIRATION



18 | L’art du croquis urbain

QU’EST-CE QUE LE CROQUIS URBAIN ?

Comme passe-temps, il y a plus ruineux que le croquis urbain. Une feuille de papier, un crayon et vous voilà équipé pour croquer votre ville ou votre village, ses habitants et tout ce qu’il s’y passe.Autre avantage appréciable : par définition, un dessin est terminé quand vous le décidez. Vous pouvez esquisser en un quart d’heure ce que vous voyez de votre fenêtre ou passer deux heures à capter la lumière qui inonde une émouvante église. Dans un cas comme dans l’autre, pendant que vous serez à l’œuvre, le temps s’arrêtera et votre esprit sera coupé de l’agitation environnante.Le dessin sur le motif, c’est-à-dire en plein air, fait partie du tra-vail de nombreux artistes professionnels. Mais le dessin urbain se pratique avant tout en amateur et pour le plaisir. C’est l’occasion de fuir l’ordinateur et d’oublier les objectifs et les délais. Il trompe l’ennui et transforme vos moments de liberté en moments de créa-tion. Dans cette activité, ce qu’on vit et ce qu’on ressent importe souvent plus que le résultat.Si le dessin urbain devient pour vous une habitude, pratiquée sur votre lieu de résidence et lors de vos vacances, vous aurez bientôt entre les mains non seulement quelques œuvres d’art, mais un véritable journal personnel, témoin de votre quotidien (les gens qui vous entourent dans le métro ou ce que vous voyez par votre fenêtre) et des événements les plus exceptionnels de votre exis-tence (le match du siècle ou le voyage de vos rêves). Plus encore que les photos, les dessins ravivent les souvenirs. Ils rappellent non seulement les endroits où vous les avez faits, mais aussi les sons et les odeurs qui vous entouraient.En plus de gagner en dextérité, vous vous « ferez l’œil », car des-siner oblige à observer, à regarder vraiment. En voyage, cela vous immerge dans la culture locale, car la curiosité suscitée par votre travail favorise le contact.Le dessin, occupation habituellement solitaire, prend un aspect social quand on met ses œuvres en ligne pour en faire profiter les autres, et quand on dessine avec eux. Le site des Urban Sketchers a fait naître un réseau international de passionnés. Quand un cor-respondant américain se rend à Barcelone pour la première fois, il est sûr d’y trouver un guide et un compagnon de dessin. Sympa, non ?

CHARTE DES DESSINATEURS URBAINS

1. Nous dessinons in situ, en intérieur ou en extérieur et nous croquons sur le vif.

Le dessin urbain est une forme d’art pur et brut, qui consiste à croquer sur le vif et non à partir de photographies ou de vues imaginaires. En général, il se pratique dans la rue. Certains dessinateurs s’appuient contre un arbre ou contre un mur, ou bien ils s’assoient sur un banc public ou une chaise. D’autres se munissent d’un tabouret pliant. De jour comme de nuit et par tous les temps, les dessinateurs urbains couchent sur le papier le monde qui les entoure.

2. Nos dessins sont les témoins de notre quotidien et de nos voyages.

Dessiner un lieu urbain, c’est faire plus que l’illustrer. En effet, chaque dessin évoque une histoire : un immeuble en cours de démolition, une entreprise qui ferme ses portes, une rencontre avec un(e) inconnu(e) dans le métro. Le dessin est un récit, à la première personne, de la vie telle qu’elle est.

Ã À Portland (Oregon) Laura Frankstone, concentrée sur son dessin, oublie les passants.

Â Cathy Johnson témoigne de la destruc-tion d’un pont historique dans sa ville, Kansas City.



Devenir croqueur urbain | 19




Montreal

Le centre-ville de Montréal, petit et piéton, fait de la deuxième ville du Canada un endroit idéal pour les dessinateurs urbains. Marc Taro Holmes, artiste local, aime la complexité architecturale. Les vieux bâtiments anglais et français qui bordent le Vieux-Port, ainsi que les monuments religieux, notamment la cathédrale inspirée de la basilique Saint-Pierre de Rome, sont ses thèmes de prédilection.

Ã Marc Holmes dessine le rassemblement annuel des grands voiliers dans le vieux port.23 x 30,5 cm ; crayon et aquarelle, sur bloc de papier à grain fin ; 40 minutes

AUTOPORTRAIT

Marc Taro HolmesJe suis arrivé à l’art sur le tard et je n’exerce à plein temps mon métier de peintre que depuis l’âge de 40 ans. Autodidacte, j’ai acquis ma technique en dessinant en permanence, de manière obsessionnelle, que ce soit en imaginant ou sur le vif, notamment dans des lieux exotiques. Après des années de pratique acharnée, je crois que le dessin est devenu pour moi une seconde nature.Pour moi qui ai une capacité d’attention limitée, le croquis est une forme idéale d’expression. Je trouve que le trait, où on reconnaît le geste de l’artiste, transmet beaucoup d’émotion, qui se perdrait dans un travail de longue haleine. J’ai commencé mes carnets de voyage pour me souvenir des impressions que j’avais eues dans des villes étrangères et pour fixer mon attention, prompte à se distraire. Les constructions anciennes me fascinent. J’adore saisir les détails d’un vieux pont, d’une église gothique, d’une maison victorienne ou d’un manoir tarabiscoté.« Je suis particulièrement attiré

par les monuments baroques. »



Voir le monde, de dessin en dessin| 67 | 67

Ã Clochers à bulbe Marc a fait le croquis de cette toute petite église ukrainienne quand il travaillait dans le quartier de Grand Trunk et Shearer.

Astuce « Quand vous faites juste un croquis rapide, mettez une touche de couleur sur les éléments principaux. Inutile de tout colorer, l’important est d’attirer l’œil de l’observateur vers ce qui vous a captivé. » — Marc Holmes 35,6 x 28 cm ; stylo-pinceau Pentel GFKP, stylo gel Uni-ball Signo et aquarelles Cotman en demi-godets, sur bristol 270 g/m² ; 15 minutes

Ã Marie-Reine-du-Monde La basiliquecathérale se dresse au cœur du quartier d’affaires. Marc dit qu’elle est tellement grande que même depuis le parc d’en face, il est difficile d’avoir assez de recul pour en faire un dessin.

Astuce « Souvent, je n’essaie même pas de faire entrer tout un monument dans ma feuille. De toute façon, j’ai une préférence pour les dômes et les coupoles. » — Marc Holmes35,6 x 28 cm ; aquarelles Winsor & Newton, avec des touches de gouache blanche, sur bloc Canson Montval à grain fin ; 2 heures




DUBLIN

Dublin, peuplée d’un million d’habitants, a peu d’immeubles dépassant cinq étages. Roger O’Reilly se dit particulièrement attiré par les rues animées du centre-ville et leur ambiance cosmopolite, mais il aime aussi le calme et la verdure des petites places, dans la périphérie, et les quartiers du bord de mer.

Â Immeubles résidentiels, Smithfield Juste après une averse, le soleil est réapparu inondant d’une lumière délavée les toits, près du siège des Distillateurs irlandais, dans le quartier dublinois de Smithfield.

Astuce « J’ai d’abord rapidement traité la structure avec un feutre à pointe fine de 0,3 mm, en gardant toujours à l’esprit que le principal contraste du dessin serait celui du ciel sombre contre les toits éclairés par le soleil. C’est pourquoi j’ai simplifié les détails. » — Roger O’Reilly20 x 14 cm ; feutre pointe fine, pinceau à réservoir d’eau, sur bloc aquarelle Canson, papier fort format A5 ; 40 minutes

AUTOPORTRAIT

Roger O’ReillyComme beaucoup de créateurs, je dessine quoti diennement dans le cadre de mon travail. C’est pourquoi je n’avais guère envie de pratiquer

le croquis par ailleurs, jusqu’à ce que je fasse un long séjour en Inde. Immergé dans un environnement étonnant qui m’était totalement étranger et disposant de beaucoup de temps libre, j’y ai rempli un carnet par semaine. Je ne l’ai pas regretté.Avec ses vieilles places de style géorgien, ses parcs et ses rues aux boutiques traditionnelles, le centre de Dublin déborde d’activité et offre un spectacle continu. C’est l’endroit idéal où s’installer pour observer et dessiner.



Voir le monde, de dessin en dessin | 161

« Je ne suis pas spécialement amateur de rues désertes. Le flux incessant des passants est ce qui donne de la vie à un décor. »

Á Heuston Station La gare de Heuston dessert l’ouest et le sud de l’Irlande. Roger a réalisé ce croquis en attendant le train pour Kilkenny.20 x 25 cm ; pinceau à réservoir d’eau avec encre acrylique diluée et encre de calligraphie, sur bloc papier fort Daler-Rowney ; 30 minutes

Á O’Connell Street C’est la rue principale de la ville, vue du pont O’Connell.

Astuce « J’ai commencé par les réverbères et par la statue, à la fois pour cadrer ma composition et parce que je savais qu’ils ne voleraient pas la vedette aux piétons. Ceux-ci sont des personnages composites, qui mêlent des dizaines de passants. » — Roger O’Reilly15 x 15 cm ; pinceau rechargeable avec encre acrylique diluée noire, sur bloc de papier fort Canson format A5 ; 20 minutes




Venise

Venise est le paradis des dessinateurs nomades. Facile à explorer à pied, la ville des canaux est on ne peut plus pittoresque. Avec ses gondoles et ses bateaux, ses bâtiments délavés par le temps et ses rues piétonnes, elle semble faite pour le croquis urbain. Les images que les artistes exposés ici ont dessinées leur ont à tous donné envie de réserver immédiatement leurs prochaines vacances.

Ã Panorama L’architecte allemand Florian Afflerbach, photographié en train de des siner sur la Riva Dei Sette Martiri, se souvient d’une journée venteuse, où le soleil venait de la gauche. « Intéressant pour les droitiers et pour la construction des ombres », confie-t-il.

Astuce « Lorsque vous dessinez la silhouette d’une ville, faites attention aux dimensions des principaux repères et ne comptez pas toutes les fenêtres. Réussir une étendue d’eau nécessite de maîtriser des techniques particulières, alors pourquoi ne pas la laisser vide ? Ajouter des bateaux ou des vagues devrait résoudre le problème. » — Florian Afflerbach10 x 50 cm ; crayon Faber-Castell 4B, aquarelles Schmincke, pinceaux da Vinci n° 4 et n° 6, sur carnet de croquis Boesner ; 1 heure

(Fogra 29)WF Job:09-26865 Title:RP-Art of Urban sketching#150 Dtp:204 Page:188



STYLE ET TECHNIQUE

La foule anime la ville

Ces croquis saisissent la relation entre la basilique Saint-Marc et la foule sur la place. « J’ai dessiné les personnages très rapidement pour apporter de la matière en bas de l’image et pour tenter d’exprimer l’énergie qui se dégage de la foule », dit James Richards.

Omar Jaramillo explique, quant à lui, que dans ce type de perspective, les têtes des personnages ont tendance à se retrouver au même niveau quelle que soit la distance. « Je me contente de faire varier leur grosseur, pour donner une impression de profondeur. Lorsque je peins une foule, je place des points de couleur que je laisse se mélanger légèrement entre eux. Après séchage, j’ajoute les cheveux, les sacs et les vêtements dans une couleur foncée, sans oublier les ombres au sol. »

24 x 32 cm ; crayon, différents pinceaux, aquarelles Winsor & Newton, papier aquarelle sans acide 300 g/m² (surface mate) ; 2 heures. Par Omar Jaramillo

20 x 25 cm ; roller Uni-ball Vision Micro, sur carnet de croquis relié Strathmore ; 25 minutes. Par James Richards




Istanbul

Au carrefour de l’Europe et de l’Asie, Istanbul et ses multiples strates historiques assaillent les sens de tout dessinateur qui visite l’ancienne capitale de l’Empire ottoman. De la silhouette de la mosquée Eminönü à l’animation des marchés et des cafés, le paysage, les odeurs, les couleurs et les sons d’Istanbul laissent des souvenirs impérissables aux artistes qui la dessinent.

AUTOPORTRAIT

Samantha ZazaLe dessinateur urbain ne se contente pas de croquer les bâtiments d’une ville, il capture son âme et son rythme. Je m’efforce d’exprimer l’ambiance d’Istanbul, de ne pas me contenter de reproduire la silhouette de bâtiments et de passants anonymes. J’aime tout particulièrement dessiner les gens dans les moments les plus anodins : en train de boire leur café quotidien dans leur troquet habituel, sur le trajet du retour en métro, marchant pour aller travailler. Ces moments personnels me semblent si intimes. Lorsqu’une personne est complètement plongée dans ses pensées, elle oublie ce qui l’entoure et ne contrôle pas son image. Il est alors possible d’apercevoir un peu de sa personnalité.Istanbul est une ville très inspirante. Il y a toujours quelque chose à découvrir. Il suffit de se rendre au supermarché pour croiser sur sa route des poissonniers, des vieilles dames exubérantes aux chaussures minuscules, des chats à l’air méfiant et une armada de verres à thé vides.

Ã Samantha Zaza, illustratrice basée à Istanbul, déguste un jus de légumes tout en dessinant un vendeur ambulant depuis la terrasse d’un café.Feutres Pigma Micron, sur carnet de croquis Moleskine ; environ 15 minutes

« Je suis une dessinatrice compulsive. Ma journée n’est jamais vraiment complète sans un croquis. »




Ä Dans le coffret à dessin de Samantha Zaza

Ã Le ferry de Büyükada Samantha se souvient de ces deux adorables jeunes filles dessinées sur le ferry bondé à destination des îles des Princes. « Après m’avoir regardée dessiner, elles m’ont offert une tasse de thé », raconte-t-elle.

Astuce « Lorsqu’il y a du vent sur un bateau, mieux vaut avoir des mitaines. » — Samantha Zaza12,5 x 42 cm ; crayon Sanford Design Ebony et gouache Winsor & Newton sur carnet aquarelle Moleskine grand format ; 20 à 25 minutes

Ä Le Bosphore Samantha se souvient de ce jour brumeux où le fond de l’air était frais. Dans l’après-midi, elle avait passé plusieurs heures à dessiner paresseusement depuis son balcon devant une tasse de thé fumante. À gauche, l’Asie, à droite l’Europe, où Samantha est installée. « J’aime regarder les pêcheurs jeter leurs filets et les remonter pendant que les navires-citernes se fraient lentement un chemin », dit-elle.

Astuce « Pour donner une impression de distance, je dessine plus de détails au premier plan qu’à l’arrière-plan. Je joue également sur les valeurs, en utilisant des tons de plus en plus clairs pour les éléments lointains. » — Samantha Zaza21 x 26,5 cm ; crayon Sanford Design Ebony, sur carnet de croquis Moleskine ; environ 2 heures



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